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Dernières Infos - Iran

Un mort dans un "accident" au sein d'une unité de recherche de la Défense

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Un drapeau iranien devant la centrale nucléaire de Bouchehr au sud de Téhéran. Photo d'archives AFP

 L'Iran a annoncé jeudi la mort d'un ingénieur dans un "accident" au sein d'une unité de recherche d'un complexe appartenant au ministère de la Défense près de Téhéran qui a fait l'objet par le passé d'une inspection nucléaire de l'ONU.

Cet évènement survient quelques jours après la mort d'un colonel des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, tué par des motards dans la capitale.

Selon des informations publiées mercredi par le New York Times, Israël, ennemi juré de la République islamique, a déclaré aux Etats-Unis être responsable du meurtre de ce haut gradé. Les Gardiens avaient auparavant accusé les Etats-Unis et leurs alliés.

"Mercredi soir, lors d'un accident dans l'une des unités de recherche du ministère de la Défense dans la zone de Parchin, l'ingénieur Ehsan Ghadbeigi est devenu un martyr et l'un de ses collègues a été blessé", a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué. Une enquête sur les causes de l'accident est en cours, a-t-il ajouté.

"Réponse"

L'agence de presse officielle Irna avait peu avant indiqué la mort d'une personne dans un "accident industriel" à Parchin, au sud-est de la capitale Téhéran, près d'un complexe militaire qui avait été inspecté en 2015 par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) des Nations unies.

Ce complexe est soupçonné d'avoir accueilli des essais d'explosions conventionnelles applicables à l'énergie nucléaire, ce que la République islamique a démenti à plusieurs reprises. Il a ainsi été examiné en 2015 lorsque Téhéran et les grandes puissances ont conclu un accord à Vienne visant à limiter le programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions contre l'Iran.

Après avoir refusé l'accès au complexe, soulignant qu'il s'agissait d'un site militaire sans aucun rapport avec des activités nucléaires, Téhéran avait finalement autorisé le directeur de l'AIEA à y entrer.

En juin 2020, le ministère iranien de la Défense avait communiqué sur l'explosion d'un réservoir de gaz près de ce complexe, sans donner plus de détails.

Le programme nucléaire iranien a été la cible de plusieurs campagnes de cyberattaques, sabotages et assassinats ciblés de scientifiques, que Téhéran impute à Israël.

Le commandant des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, a déclaré jeudi que les "ennemis (de l'Iran) devaient s'attendre à une réponse" après la mort de l'ingénieur. "Ces actes de vantardise ne changeront rien (...), qu'ils annoncent ou non (leur responsabilité), nous exécuterons nos plans et ferons notre travail", a-t-il dit à la télévision.

Nucléaire et Syrie

Dimanche, un colonel des Gardiens, Sayyad Khodaï, a été tué par deux motards alors qu'il se trouvait dans sa voiture devant sa maison, dans l'est de Téhéran.

Il était, selon la télévision d'Etat, un membre de la Force Qods, l'unité d'élite des Gardiens chargée des opérations extérieures, qui déploie notamment des "conseillers" en Syrie, pays en guerre où l'Iran aide militairement le régime de Bachar al-Assad. "Selon un responsable du renseignement (...), Israël a informé les responsables américains être à l'origine de l'assassinat", a rapporté mercredi le quotidien américain New York Times.

Selon cette source, Israël a déclaré aux Etats-Unis que cette opération était destinée à exiger la fin des agissements d'un groupe opérant au sein de la Force Qods. Israël affirme régulièrement qu'il ne laissera pas l'Iran s'implanter en Syrie voisine.

L'état-major interarmées iranien a ouvert une enquête sur l'"assassinat" de Khodaï, dont le président Ebrahim Raïssi a juré de "venger" la mort.

La mort de cette figure importante s'est produite près de deux ans après celui du physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh, tué en novembre 2020 près de Téhéran dans une attaque contre son convoi imputée par l'Iran à Israël.

L'Etat hébreu a plusieurs fois déclaré ne pas écarter la possibilité d'une action militaire pour empêcher Téhéran de développer la bombe atomique, projet démenti par la République islamique.

L'assassinat de Khodaï survient en outre alors que les négociations entre l'Iran et les puissances mondiales pour rétablir l'accord nucléaire sont au point mort depuis mars. L'un des principaux points de friction est la demande de Téhéran de retirer les Gardiens de la liste noire américaine des "organisations terroristes", une demande rejetée par Washington.

 L'Iran a annoncé jeudi la mort d'un ingénieur dans un "accident" au sein d'une unité de recherche d'un complexe appartenant au ministère de la Défense près de Téhéran qui a fait l'objet par le passé d'une inspection nucléaire de l'ONU.Cet évènement survient quelques jours après la mort d'un colonel des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République...