Macron et ben Salmane appellent le Liban à engager des « réformes structurelles »

Le président français Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammad ben Salmane ont réitéré hier leur appel à engager des « réformes structurelles » au Liban, à l’issue des législatives organisées la semaine dernière à l’étranger et sur le territoire national. « Ils ont réaffirmé la nécessité de mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires au relèvement du pays attendues par la population libanaise et par la communauté internationale », a annoncé la présidence française à l’issue d’un entretien téléphonique entre les deux dirigeants. Emmanuel Macron et Mohammad ben Salmane, qui l’a félicité pour sa réélection, ont aussi « réaffirmé leur volonté de poursuivre leur coordination pour venir en soutien à la population libanaise ».

À la surprise générale, le Hezbollah pro-iranien et ses alliés ont perdu la majorité au Parlement lors de ces législatives marquées par une percée des candidats indépendants issus de la contestation populaire contre la classe politique. Ce revers intervient alors que l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari – de retour à Beyrouth quelques semaines avant le scrutin après des mois de brouille diplomatique –, s’est de manière non officielle engagé dans la bataille, menant des tournées auprès des alliés de Riyad dans plusieurs régions du pays.

De leur côté, les États-Unis ont salué la tenue « sans incident de sécurité majeur » des élections au Liban, et appelé la classe politique à « former rapidement » un gouvernement capable de « sauver l’économie » et « rétablir la confiance » dans ce pays en crise. « Nous félicitons les Libanais pour leur participation malgré les circonstances difficiles », a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price dans un communiqué, applaudissant aussi les forces de l’ordre pour le maintien de la sécurité. « Nous partageons les inquiétudes soulevées par nos partenaires au sein de la communauté internationale au sujet d’accusations d’achats de vote, de clientélisme et de cas d’intimidation », a-t-il toutefois ajouté. « Nous exhortons les élus et les dirigeants politiques du pays à entendre l’appel des Libanais en faveur du changement et à travailler avec sérieux et urgence aux mesures nécessaires pour sauver l’économie », a poursuivi Ned Price.