Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

Shireen, un miracle à Jérusalem

Shireen, un miracle à Jérusalem

Ahmad Gharabli/AFP

La mort de Shireen Abou Akleh, la journaliste/reporter vedette de la chaîne al-Jazeera tuée par une balle dans la tête lors de sa couverture des affrontements dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie occupée, fut un événement qui a marqué tous les esprits à la fin de la semaine passée.

Reporter aguerrie, journaliste connue pour son professionnalisme sans faille, son sérieux, son sens du métier, sa chaleur humaine, sa grande culture et son dévouement à la cause de son peuple, le peuple palestinien, Shireen était l’icône de la chaîne al-Jazeera et de ses spectateurs dans les territoires occupés et tout le Moyen-Orient depuis plus de 25 ans.

Née à Jérusalem, au sein d’une famille catholique originaire de Bethléem, Shireen symbolisait, dans son appartenance nationale et religieuse, le meilleur de ce que ce Moyen-Orient peut encore offrir.

Lors de ses émouvantes funérailles dans la ville « trois fois sainte », son cercueil couronné par la croix de Jérusalem fut porté sur les épaules musulmanes d’une marée humaine de ses compatriotes. De l’église des grecs-catholiques dans l’ancienne ville jusqu’au cimetière chrétien du mont Sion, des dizaines de milliers de personnes ont scandé son prénom le long du chemin, glorifiant son martyre en lui chantant les plus beaux versets du Coran pour le repos de son âme chrétienne. Le tout sous le son des clochers des églises de Jérusalem.

Si par sa vie Shireen a été une des icônes de son peuple, par sa mort et surtout par ses éblouissantes funérailles, elle est devenue l’hymne de cet Orient transcendant les barrières des religions vers l’universalité de l’être humain et de ses grands principes.

Le magnifique hommage rendu à sa dépouille mortelle par le peuple palestinien est un témoignage éclatant de la futilité de ces théories sur la confrontation des civilisations de Huntington et ses adeptes, de l’effondrement de ces phénomènes totalement étrangers à notre cher Orient à l’instar de Daech et ce qui lui ressemble et surtout de l’effacement des lignes de l’appartenance religieuse face aux grandes causes justes et nationales des peuples.

Jérusalem, terre de miracles, le sera encore et toujours : par ces temps tourmentés et de perdition, le prénom de Shireen résonnera dans les villes, les plaines, les vallées et les montagnes, les églises et les mosquées de cette région du monde, comme un étendard de fraternité, de rencontre, de solidarité, d’humanité et de sérénité entre ses différentes religions.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

La mort de Shireen Abou Akleh, la journaliste/reporter vedette de la chaîne al-Jazeera tuée par une balle dans la tête lors de sa couverture des affrontements dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie occupée, fut un événement qui a marqué tous les esprits à la fin de la semaine passée.Reporter aguerrie, journaliste connue pour son professionnalisme sans faille, son sérieux,...

commentaires (1)

Comme à Harrissa il y a plus de musulman que de chrétiens qui prient la Sainte Vierge

Eleni Caridopoulou

17 h 38, le 19 mai 2022

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Comme à Harrissa il y a plus de musulman que de chrétiens qui prient la Sainte Vierge

    Eleni Caridopoulou

    17 h 38, le 19 mai 2022

Retour en haut