Le Conseil de l'Europe va apporter un "soutien" et une "solidarité indéfectibles" à Kiev dans ses enquêtes sur "les violations flagrantes des droits de l'homme" par l'armée russe en Ukraine, a annoncé mardi la secrétaire générale de l'organisation, Marija Pejcinovic Buric.
"Les preuves des atrocités innommables qu'il m'a été donné de voir dans notre État membre - l'Ukraine - m'inquiètent profondément", s'est émue dans un communiqué Mme Buric, qui a achevé lundi une "visite de travail en Ukraine" où elle a rencontré plusieurs officiels, dont le président Volodymyr Zelensky. Elle s'est également rendue à Borodianka et Irpin, près de Kiev, où des dizaines de cadavres portant des vêtements civils ont été retrouvés dans ces localités occupées puis abandonnées par l'armée russe. "J'ai renouvelé au président Zelensky et au peuple ukrainien le soutien et la solidarité indéfectibles du Conseil de l'Europe en ces temps éminemment difficiles", a-t-elle ajouté. "Nous sommes convenus avec les autorités ukrainiennes d'une série de mesures immédiates", dont une "assistance à la Procureure générale, Iryna Venediktova, et à son bureau aux fins de leurs enquêtes concernant les violations flagrantes des droits de l'homme et de leur coopération avec la Cour pénale internationale", a poursuivi Mme Buric. "Nous préparons également un ensemble de mesures à mettre en œuvre après la fin de l'agression russe", a-t-elle ajouté, appelant "une fois encore à faire cesser immédiatement les hostilités, à faire la lumière sur les responsabilités et à défendre la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine".
Samedi, à l'issue d'une visite en Ukraine, la Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic, avait déjà dénoncé des "violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire" après "l'agression" russe, devenues "vertigineuses".
Créé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et distinct de l'Union européenne, le Conseil de l'Europe réunit 46 Etats sur l'ensemble du continent, dont l'Ukraine. L'organisation, vigie des droits de l'Homme sur le continent, siège à Strasbourg. La Russie, qui a attaqué son voisin slave le 24 février, a de son côté quitté l'institution le 15 mars, avant d'en être officiellement exclue le lendemain.
"Les preuves des atrocités innommables qu'il m'a été donné de voir dans notre État membre - l'Ukraine -...
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