« Depuis 2016, nous n’avons pas eu le courage, nous n'avons pas eu les genoux, je ne veux pas utiliser un autre terme, de dire non au Hezbollah », affirme Marwan Hamadé, député démissionnaire du bloc de Walid Joumblatt et candidat aux élections du 15 mai, dans ce nouvel épisode de notre podcast spécial législatives « Aux Urnes citoyens ».
L’ancien ministre estime qu’il est nécessaire de « tenir bon » face à la formation de Hassan Nasrallah « quel qu’en soit le prix » et considère que le vide institutionnel est préférable à la « mainmise du Hezbollah sur l’Etat ».
Dans cet entretien, notre septième invité revient longuement sur les raisons, selon lui, qui ont mené à l’effondrement du Liban, sur la stratégie à mettre en œuvre contre le parti de Dieu et sur les rapports qu’il entretient avec le mouvement de contestation du 17 octobre 2019, qui oscillent entre attraction et répulsion.
« Je suis prêt à tout donner à cette jeunesse qui a manifesté », dit-il tout en critiquant vivement le slogan phare du soulèvement du 17 octobre, le « Kellon yaane kellon » (Tous ça veut dire tous).
S’il appelle à une alliance entre les forces traditionnelles hostiles au Hezbollah et les nouveaux mouvements issus de la société civile, il reproche à ces derniers de ne pas mettre suffisamment en avant « l’étendard souverainiste » et de ne « pas connaître l’histoire du pays ». « Ils ont pensé que l’histoire du Liban commençait le 17 octobre. Ce n’est pas vrai ! » tance-t-il, rappelant que sa génération et celles qui ont suivi ont subi l’occupation syrienne et la montée en puissance du Hezbollah. « Nous n’avons assassiné personne. Nous avons été assassinés », dit-il en réaffirmant sa volonté de faire bloc contre le parti chiite.
L’ancien ministre, figure clé des années Hariri, écarte par ailleurs les critiques sur le modèle économique mis en place à cette période. « Personne n’a planté un clou depuis l’assassinat de Rafic Hariri », affirme-t-il. La plupart des économistes estiment que la crise économique et financière qui frappe actuellement le Liban trouve en partie ses origines dans les politiques mis en place par l’ancien Premier ministre Rafic Hariri au lendemain de la guerre civile.
Dans le cadre de ce podcast, le premier de L'Orient-Le Jour, des candidats issus de la société civile et des partis traditionnels confrontent leur programme à nos questions. Notre parti pris est d'aller en profondeur, d'explorer les programmes, les stratégies des différents interlocuteurs. Avec toujours la même règle : ni complaisance, ni agressivité.
et pourquoi pas Hamadé pour President il a largement l'étoffe et l'honnêteté pour cela. pour les 17 octobriste, votre jeux fait les bonnes affaires du Hezbollah et donc de l'occupation Iranienne, a l'heure ou les iranien eux meme n'en veulent plus. vous rendez service a ce regime, et contre les revolutionnaires a l'insu de votre plein gré.
06 h 51, le 10 novembre 2022