Le syndicat des hôpitaux au Liban a exhorté, vendredi, le Premier ministre Nagib Mikati et le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé à appeler les banques libanaises à assurer les fonds en espèces dont ont besoin les hôpitaux pour continuer à travailler, alors que des restrictions drastiques et illégales sont imposées par les banques depuis le début de la crise économique et financière en 2019.
"Les hôpitaux n'arrivent pas à utiliser les fonds transférés par l’Etat vers leurs comptes dans les banques", a déploré le syndicat dans un communiqué, rappelant que cela "serait à même d'empêcher les citoyens d'avoir accès aux services médicaux, sauf au cas où ils payeraient leur facture en argent liquide, ce qui est surréaliste et mènera vers une catastrophe sanitaire".
"Ce problème menace de freiner les activités des hôpitaux. D'autant que les importateurs de matériel médical et de médicaments imposent désormais aux hôpitaux d'honorer leurs factures en argent liquide, et que les banques demandent aux hôpitaux de payer les salaires des employés en liquide (...)", a averti le syndicat. "Nous demandons au Premier ministre et au gouverneur de la Banque centrale d'appeler les banques à assurer les fonds dont ont besoin les hôpitaux", ajoute le syndicat, mettant en garde contre les "conséquences fâcheuses" de cette crise.
Depuis 2019, le Liban est en proie à une crise économique et financière marquée par une vive dépréciation de la monnaie nationale et un manque de liquidité. Les banques ont imposé des restrictions à l'accès des déposants et des établissements publics et privés à leurs comptes, alors que le pays n'a pas de loi sur le contrôle des capitaux.
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