Rechercher
Rechercher

Culture - Théâtre

Sur le sentier de la lune, le passé et le présent se croisent

Sur le sentier de la lune, le passé et le présent se croisent

« Antoura, sentier de la lune » est une pièce à voir pour le plaisir des yeux et pour l’émotion qu’elle suscite. Photo Facebook

Ancienne consule générale au Liban de 2013 à 2017, Cécile Longé a aimé le Liban et continue de l’aimer. Dans la pièce Antoura, sentier de la lune dont elle est l’auteure et dans laquelle elle incarne le rôle de Virginie, cela se sent, se voit, et s’entend. Pour la première, présentée le 26 avril sur les planches du Théâtre Monnot, le public est d’abord accueilli par Josyane Boulos qui succède à Paul Matar à la direction des lieux. Il est ensuite porté pendant une heure dix minutes par un texte autour duquel gravitent les thèmes de la vie qui se succèdent et animent les acteurs ; du mensonge à la trahison, du délit involontaire à la culpabilité, de l’exil à la nostalgie du pays, de la mémoire aux réminiscences, des relations de couple aux rapports parents-enfants.

Une pièce hommage au Liban, à Antoura et au théâtre. Photo Facebook

La pièce est certes un hommage au Liban, à la région de Antoura et à son collège Saint Joseph, mais pas que. Elle est aussi un hommage au théâtre avec une mise en abyme lorsque Léopoldine va incarner Antigone drapée d’une magnifique robe brodée et lorsque l’auteure fait un clin d’œil au texte phare d’Edmond Rostand dans une très belle mise en scène où Joe Abi Aad va, à la manière de Cyrano, réciter de mémoire des lettres qu’il a écrites 40 ans plus tôt. Le décor mobile réalisé par Élie Zeidan composé de panneaux et de portes qui s’ouvrent et se referment, qui tournent et glissent, sert parfaitement le texte qui ne cesse d’ouvrir les portes du passé et celles de l’avenir. La mise en scène réalisée par Mirana al-Naimy donne l’occasion à Cyril Jabre de se surpasser, à Léopoldine Apra de confirmer son statut de comédienne, à Joe Abi Aad d’émouvoir le public et à Cécile Longé de peut-être entamer une nouvelle carrière, celle d’auteure et d’actrice de théâtre.

Antoura, sentier de la lune est une pièce à voir pour le plaisir des yeux et pour l’émotion qu’elle suscite.

Théâtre Monnot

Jusqu’au 1er mai 2022, à 20h30

Matinées le samedi 30 avril et le dimanche 1er mai à 16h00

Billets en vente à l’accueil du théâtre à partir de 19h30 tous les soirs des représentations et à Antoine Ticketing.

Sous le patronage de l’Institut français du Liban.

Ancienne consule générale au Liban de 2013 à 2017, Cécile Longé a aimé le Liban et continue de l’aimer. Dans la pièce Antoura, sentier de la lune dont elle est l’auteure et dans laquelle elle incarne le rôle de Virginie, cela se sent, se voit, et s’entend. Pour la première, présentée le 26 avril sur les planches du Théâtre Monnot, le public est d’abord accueilli par Josyane...

commentaires (1)

Cécile Longé a plus d’une corde à son arc. Ceux qui la connaissent le savent. Dans Antoura, sentier de la lune, elle a voulu faire d’une pierre deux coups : manifester une fois de plus son amour pour le pays qu’elle aime, le Liban profond, et révéler modestement son talent caché de dramaturge. En cette période de grisaille des cœurs malgré le soleil d’avril, comment ne pas accueillir à bras ouverts le témoignage d’amour renouvelé de l’auteure pour le pays du cèdre et de découvrir son talent méconnu d’auteur? Nous la connaissions comédienne et voilà que nous la découvrons auteure! Joe Abi Aad est parfaitement à la hauteur de son rôle. Tendre et passionné quand il récite des passages de billets doux écrits jadis à Nadia, sérieux dans le rôle de directeur d’une entreprise, il réussit à passer de la douceur à la rage face à Richard Al Halabi ami d’enfance mais aussi patron futé et malpropre d’une société en Afrique, rôle qui va comme un gant à Cyril Jabre. Léopoldine Apra est délicieuse à voir et à écouter, est à l’aise sur scène comme un poisson dans l’eau, se meut avec l’élégance d’une biche. Il y a un peu de tout pour chacun de nous et un peu de chacun de nous dans cette pièce : la France pour le voyage, la culture et l’esprit, l’Afrique pour les affaires et l’argent et le Liban pour la nostalgie des amours perdus.

Hippolyte

15 h 59, le 28 avril 2022

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Cécile Longé a plus d’une corde à son arc. Ceux qui la connaissent le savent. Dans Antoura, sentier de la lune, elle a voulu faire d’une pierre deux coups : manifester une fois de plus son amour pour le pays qu’elle aime, le Liban profond, et révéler modestement son talent caché de dramaturge. En cette période de grisaille des cœurs malgré le soleil d’avril, comment ne pas accueillir à bras ouverts le témoignage d’amour renouvelé de l’auteure pour le pays du cèdre et de découvrir son talent méconnu d’auteur? Nous la connaissions comédienne et voilà que nous la découvrons auteure! Joe Abi Aad est parfaitement à la hauteur de son rôle. Tendre et passionné quand il récite des passages de billets doux écrits jadis à Nadia, sérieux dans le rôle de directeur d’une entreprise, il réussit à passer de la douceur à la rage face à Richard Al Halabi ami d’enfance mais aussi patron futé et malpropre d’une société en Afrique, rôle qui va comme un gant à Cyril Jabre. Léopoldine Apra est délicieuse à voir et à écouter, est à l’aise sur scène comme un poisson dans l’eau, se meut avec l’élégance d’une biche. Il y a un peu de tout pour chacun de nous et un peu de chacun de nous dans cette pièce : la France pour le voyage, la culture et l’esprit, l’Afrique pour les affaires et l’argent et le Liban pour la nostalgie des amours perdus.

    Hippolyte

    15 h 59, le 28 avril 2022

Retour en haut