L'Iran accuse les Etats-Unis d'avoir bloqué l'entrée sur leur territoire d'un chanteur

L'Iran a critiqué les Etats-Unis pour avoir "empêché l'entrée" sur leur territoire fin mars d'Alireza Ghorbani, chanteur traditionnel iranien qui devait effectuer un récital à l'occasion du Norouz, le nouvel an iranien.

"En imposant de nouvelles sanctions et en empêchant l'entrée d'un chanteur iranien, les Etats-Unis montrent une nouvelle fois leur hostilité permanente au peuple iranien", a déclaré samedi le porte-parole du gouvernement Ali Bahaadori, dans un tweet. Selon l'agence officielle iranienne Irna, Alireza Ghorbani, qui se trouvait à Toronto (Canada), a été empêche par la police des frontières américaine de se rendre à Irvine, en Californie (ouest des Etats-Unis), pour participer le 25 mars à un concert de la ville pour le nouvel an iranien. Le chanteur âgé de 49 ans a attribué le refus des Etats-Unis au fait qu'il avait effectué son service militaire dans le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), l'armée idéologique du pouvoir iranien.

Les Gardiens de la Révolution sont depuis 2019 inscrits sur la liste noire américaine des organisations terroristes. "Ce qui vient à l'esprit de mon équipe juridique, c'est que toute personne comme moi, ayant servi dans les rangs, n'a pas le droit d'obtenir un visa américain", a déclaré M. Ghorbani sur son compte Instagram.

Le CGRI a revendiqué la responsabilité d'une attaque au missile le 13 mars sur Ebil, en Irak, affirmant qu'elle visait un "centre stratégique" israélien et mettant en garde contre d'autres attaques de ce type. Les relations entre les Etats-Unis et l'Iran sont rompues depuis avril 1980, un an après la chute du chah pro-occidental. Les deux pays sont actuellement engagés dans des négociations indirectes à Vienne pour rétablir un accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 entre les grandes puissances et la République islamique, moribond depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 sous la présidence de Donald Trump.