Le stock de blé subventionné par la Banque du Liban permet au pays de tenir « entre 20 jours et un mois au maximum », a prévenu hier Ahmad Hoteit, porte-parole des importateurs de blé, au cours d’une intervention sur la station radio Voix du Liban, alors que la sécurité alimentaire dans le pays est ébranlée depuis l’invasion russe de l’Ukraine.
« Trois navires sont au large jusqu’à l’ouverture de crédits de la BDL, qui a promis de verser ces fonds le plus vite possible », a-t-il poursuivi, estimant que la situation actuelle entraînera « inéluctablement » une hausse du prix du pain la semaine prochaine.
Mercredi, le ministre de l’Économie Amine Salam avait publié un communiqué se voulant rassurant quant aux réserves de blé, importé très largement d’Ukraine. Il avait toutefois exprimé sa crainte de voir les prix augmenter, suivant les montagnes russes des cours mondiaux des matières premières, dont les hydrocarbures.
Ces cours mondiaux influencent aussi les prix des carburants au Liban, régulièrement mis à jour par le ministère de l’Énergie et de l’Eau. Mardi, ces prix étaient tous revus à la hausse, les 20 litres d’essence à 95 et 98 octane atteignant respectivement 475 000 et 486 000 livres libanaises, alors que la bonbonne de gaz domestique est depuis vendue à 329 000 livres. Seul le prix des 20 litres de diesel a été modifié hier, passant de 552 000 à 533 000 livres.