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Campus - ORIENTATION

La conservation-restauration du patrimoine, une nouvelle formation à l’ALBA

Former la future génération de conservateurs-restaurateurs du patrimoine culturel et, en particulier, du patrimoine architectural libanais, tel est le but de ce cursus lancé à l’Académie libanaise des beaux-arts (ALBA) – Université de Balamand, au mois de septembre dernier, en partenariat avec l’Institut national du patrimoine, basé à Paris.

La conservation-restauration du patrimoine, une nouvelle formation à l’ALBA

L’ALBA étant une école d’art, elle constituait pour l’INP l’institution idéale pour implanter ce genre de formation et y accueillir les futurs spécialistes pour le Liban, mais également pour toute la région qui regorge de vestiges et de richesses incroyables. Photo ALBA

Cette nouvelle licence en conservation-restauration du patrimoine a été proposée tout d’abord aux étudiants en architecture, dans le cadre de leur première année et sous forme de séminaires ponctuels, avant d’être ouverte à tous depuis la dernière rentrée. « Pour la plupart de ces étudiants, la notion de conservation du patrimoine était un domaine nouveau qu’ils découvraient pour la première fois au sein de leur formation en art, explique le Dr May el-Koussa, directrice des études à l’ALBA. Après le 4 août, il y a eu une sorte de prise de conscience auprès des jeunes ; certains étudiants en architecture ont émis le désir de créer des projets pour penser la reconstruction de Beyrouth. Aujourd’hui, étudier la conservation-restauration de leur patrimoine est devenu un grand défi pour eux : cela les pousse à rester dans leur pays, alors que la plupart ne rêvent que d’une chose : le quitter. »

Un cursus qui répond aux critères internationaux

Créée pour l’ALBA, sous l’égide de son doyen, le professeur André Bekhazi, en collaboration avec Charles Personnaz, directeur de l’Institut national du patrimoine, formation des restaurateurs (INP) à Paris et avec le concours de Nathalie Ducatel, conservatrice-restauratrice et enseignante à la Haute École Arc, à Neuchâtel, en Suisse, cette formation va permettre aux étudiants de mieux comprendre les facteurs de dégradation des matériaux ainsi que les significations induites par les biens culturels. « Cette licence est à la fois pluridisciplinaire et résolument axée sur la pratique : ateliers et stages externes dans les institutions patrimoniales publiques ou privées au Liban ou à l’étranger, explique le Dr el-Koussa. Elle intègre autant les sciences dures que les sciences humaines : archéologie, ethnologie, histoire de l’art et de l’architecture, histoire des cultures, physique-chimie des matériaux, méthodes d’examen et analyse, etc., que les techniques spécifiques de la conservation et de la restauration. » Au bout de la troisième année, les étudiants obtiendront une licence en conservation du patrimoine, ce qui leur permettra de devenir des collaborateurs techniciens en conservation préventive et de travailler sur des collections privées ou dans des musées, « sans toutefois avoir les compétences de restaurer les objets, sauf sous la tutelle d’un professionnel reconnu », précise-t-elle. « Pour avoir le droit de le faire, l’étudiant devra entreprendre deux ans d’études supplémentaires pour obtenir un master en conservation-restauration du patrimoine. En effet, le code d’éthique professionnel cadre clairement les compétences : on ne peut pas restaurer un objet patrimonial avant de maîtriser les méthodes et les techniques pour le faire, mais aussi avoir suffisamment de pratique. Un peu comme le chirurgien qui doit avoir une formation complète avant d’avoir le droit d’opérer un corps humain », ajoute la directrice des études à l’ALBA.

Parmi les débouchés potentiels de cette nouvelle formation, le Dr el-Koussa souligne qu’il y existe une grande demande pour des conservateurs-restaurateurs, « un métier qui manque terriblement au Liban, car tous les musées ont besoin de ces spécialistes et dans tous les domaines : textile, objets archéologiques, archives, etc. ».

L’ALBA étant une école d’art, elle constituait pour l’INP l’institution idéale pour implanter ce genre de formation et y accueillir les futurs spécialistes pour le Liban, mais également pour toute la région qui regorge de vestiges et de richesses incroyables, bien que menacés.

Cette nouvelle licence en conservation-restauration du patrimoine a été proposée tout d’abord aux étudiants en architecture, dans le cadre de leur première année et sous forme de séminaires ponctuels, avant d’être ouverte à tous depuis la dernière rentrée. « Pour la plupart de ces étudiants, la notion de conservation du patrimoine était un domaine nouveau qu’ils découvraient...

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