Lors d’une réunion hier entre le premier ministre Nagib Mikati, et les ministres de la Santé et de l’industrie, respectivement Firas Abiad et Georges Bouchikian, le chef de l’exécutif a indiqué la volonté de l’État libanais de ne plus subventionner les importations de médicaments et de favoriser l’industrie pharmaceutique locale.
Il s’agit, selon les déclarations du Premier ministre, de la seconde étape de la levée des subventions de la part de la Banque du Liban qui voit ses réserves de devises fondre comme neige au soleil. Cette étape étant l'arrêt des subventions à l'importation de médicaments que l’industrie libanaise produit. Cette décision doit permettre de réorienter des devises pour l’importation de matières premières destinées à l’industrie pharmaceutique locale ou encore de médicaments anticancéreux.
Le Liban subit depuis la fin de l’été 2019 une crise de liquidités, ne permettant plus à la BDL de stabiliser la livre au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar. En deux ans et demi, la livre a perdu plus de 90 % de sa valeur. Pour éviter une hausse des prix des médicaments en livres, la banque centrale a subventionné leur importation depuis octobre 2019.
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