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"Les causes de l'isolement du Liban sont connues", déplore Raï depuis le Caire

Le patriarche maronite Béchara Raï au palais présidentiel de Baabda. Photo d'archives Palais présidentiel/Anadolu Agency

Le chef de l'Eglise maronite Béchara Raï a déploré mercredi, depuis le Caire, le fait que "les causes de l'isolement du Liban soient connues", dans une allusion implicite au Hezbollah, dont la mainmise grandissante sur le pays est dénoncée par le Golfe et la communauté internationale.

Ces propos interviennent alors que Beyrouth tente toujours de rétablir ses liens diplomatiques avec les pays du Golfe qui se sont détériorés notamment en raison de la montée en puissance du parti chiite ainsi qu'à la suite des déclarations polémiques de l'ex-ministre de l'Information Georges Cordahi sur le rôle de Riyad dans la guerre au Yémen.

"Le Liban a perdu sa santé et son identité essentielle qui est la neutralité", a confié mercredi M. Raï à la chaîne locale MTV. "Les causes de l'isolement sont connues", a-t-il renchéri, dans une allusion implicite au Hezbollah. Il a dans ce cadre estimé que "la solution réside dans le fait que le Liban soit un pays neutre". "C'est à partir de ce moment qu'il connaîtra à nouveau la prospérité et la croissance", a espéré le patriarche, rappelant que "la guerre, les conflits et les désaccords ne sont pas dans l'intérêt des Libanais". "Le pays ne doit pas être composé de petits Etats et de plusieurs républiques. Il doit être maître de lui-même", a-t-il renchéri, dans une allusion à peine voilée à la politique pro-iranienne du Hezbollah et au déchirement au sein de la classe politique au pouvoir. Mgr Raï a également critiqué le fait que les Libanais ne parviennent pas à dialoguer pour s'entendre et plaidé en faveur d'une "conférence internationale" pour venir en aide au pays du Cèdre, observant que "tout le monde accepte cette proposition en dépit de la difficulté de sa mise en œuvre".

Béchara Raï a par ailleurs été reçu mercredi par l'adjoint du ministre égyptien des Affaires étrangères, l'ambassadeur Alaa Moussa, qui a assuré que son pays œuvre "pour que les parties libanaises s'accordent à faire primer le Liban". "La crise libanaise est claire et tout le monde sait où réside le problème", a-t-il déploré. "L'unité des Libanais et une entente entre les différentes parties constituent un premier pas sur la bonne voie et seront accompagnés du soutien de l’Égypte et des autres pays arabes", a-t-il plaidé.

Mgr Raï s'est par ailleurs entretenu avec l'ambassadeur du Vatican en Égypte, Mgr Henri-Nicolas Thevenin. Le prélat clôture mercredi sa visite officielle au Caire au cours de laquelle il s'est notamment entretenu avec le chef de l'Etat égyptien Abdel Fattah el-Sissi et le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Gheit qui ont affiché leur soutien au Liban.

Le chef de l'Eglise maronite Béchara Raï a déploré mercredi, depuis le Caire, le fait que "les causes de l'isolement du Liban soient connues", dans une allusion implicite au Hezbollah, dont la mainmise grandissante sur le pays est dénoncée par le Golfe et la communauté internationale.Ces propos interviennent alors que Beyrouth tente toujours de rétablir ses liens diplomatiques avec les...