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Dernières Infos - Crise au Liban

Les prix des carburants revus à la hausse pour le 2ème jour consécutif

Les prix des carburants revus à la hausse pour le 2ème jour consécutif

Une pompe à essence dans une station-service, située dans un quartier de Beyrouth. Photo d'illustration João Sousa

Les prix des carburants ont été revus à la hausse mercredi au Liban, pour le deuxième jour consécutif, au lendemain d'une grève organisée par les distributeurs sur le territoire visant à contester une mesure voulue par le gouvernement. Certaines stations-service restaient fermées ce matin. 

Selon les tarifs publiés par le ministère de l’Énergie, basés sur la parité dollar-livre du marché parallèle et sur les cours mondiaux du pétrole, les 20 litres d’essence à 95 et 98 octane connaissent tous deux une hausse de 3.000 livres, atteignant respectivement 434.000 livres et 444.000 livres ce matin. Le prix de la bonbonne de gaz domestique connaît une hausse similaire et atteint 300.000 L.L. Enfin, les 20 litres de diesel pour les véhicules se vendent à 480.000 livres, après un bond de 25.000 livres par rapport à la précédente tarification.

Le porte-parole des propriétaires de stations-service Georges Brax a annoncé mercredi que la Banque du Liban (BDL) va désormais adopter le taux de Sayrafa pour fournir 85% de la facture des carburants importés, alors que ce pourcentage était calculé au taux de 21.500 livres pour un dollar. Les importateurs doivent s'alimenter, pour les 15 % restants, sur le marché libre, à un taux qui s'élevait à 21.900 LL lors de l'importation des produits. M. Brax a également expliqué que la hausse des prix est due à la flambée du cours du baril de pétrole et des carburants sur le marché mondial. 

Réagissant à cette nouvelle hausse des prix, le syndicat des propriétaires de stations-service a dénoncé, dans un communiqué, le fait que ces derniers ne soient plus capables "d'acheter de l'essence en dollars et de revendre ce produit en livres libanaises". "Nous refusons d'acheter de l'essence en dollars, et nous savons que cela va entraîner une crise dans le pays et une fermeture de beaucoup de stations", ont déploré les propriétaires, espérant ne pas être les "boucs-émissaires" de cette crise. Ces derniers ont également pointé du doigt la volatilité de la livre et le changement de la parité dollar-livre de la plateforme Sayrafa. Ils ont dans ce cadre exhorté l'État à "réagir au plus vite pour résoudre le problème", assurant "disposer de l'essence dans leurs stations mais attendre une solution à ce problème".

De son côté, le représentant des distributeurs de carburants Fadi Abou Chacra a déclaré mercredi au quotidien an-Nahar que "la BDL a cessé d'assurer les 85% du coût de l'essence selon le taux de Sayrafa, obligeant les importateurs à recourir aux banques et à acheter eux-mêmes des dollars depuis la plateforme". Il précise que ces achats de dollars ne sont pas "garantis et impliquent des commissions supplémentaires". Selon M. Abou Chacra en raison de cette situation, certaines entreprises ont demandé à des stations d'essence de payer les carburants en dollars et en espèces, un procédé qu'elles ont refusé. M. Abou Chacra a également exhorté le Premier ministre Nagib Mikati et le ministre de l'Énergie Walid Fayad à "agir rapidement pour régler la situation" entre les importateurs de pétrole et la BDL. "En tant que distributeurs de carburant, nous tenons à ce que les choses fonctionnent de la bonne manière, a-t-il assuré. Notre souci premier est le citoyen ainsi que la continuité de notre travail".

Après l’invasion russe de l’Ukraine qui a provoqué l’envolée des cours mondiaux du pétrole, les prix au Liban avaient été revus à la baisse la semaine dernière dans le cadre d'une relative stabilisation des marchés. Toutefois, les cours mondiaux du pétrole ont rebondi et la livre libanaise a perdu de sa valeur ces derniers jours sur le marché parallèle face au dollar, gravitant autour de 24.000 L.L. pour un billet vert.

Les prix des carburants ont été revus à la hausse mercredi au Liban, pour le deuxième jour consécutif, au lendemain d'une grève organisée par les distributeurs sur le territoire visant à contester une mesure voulue par le gouvernement. Certaines stations-service restaient fermées ce matin. Selon les tarifs publiés par le ministère de l’Énergie, basés sur la parité...