La banque des règlements internationaux (BRI) a bouclé une nouvelle étude de faisabilité sur les monnaies numériques de banques centrales qui visait à identifier les défis que posent les paiements avec plusieurs devises différentes, annonce-t-elle hier. Appelé projet Dunbar, l’étude a été menée avec les banques centrales d’Australie, de Malaisie, de Singapour et d’Afrique du Sud, qui ont testé ensemble deux prototypes pour une plateforme partagée avec l’appui du pôle d’innovation de la BRI à Singapour, indique-t-elle dans un communiqué. La plateforme a été conçue de manière à faciliter les transactions transfrontalières directes entre plusieurs institutions financières dans différentes monnaies, ce qui pourrait potentiellement réduire leurs coûts et accélérer la vitesse à laquelle elles sont réalisées, précise la BRI.
« Ce projet a identifié trois questions critiques », explique l’institution considérée comme la banque centrale des banques centrales. La première est de savoir quelles sont les entités qui doivent être autorisées à détenir des monnaies numériques de banques centrales et réaliser des transactions sur cette plateforme. La deuxième est de comprendre comment simplifier les flux de paiements transfrontaliers tout en respectant les différences réglementaires d’un pays à l’autre. La troisième est d’évaluer les arrangements nécessaires en terme de gouvernance pour que les différents pays soient suffisamment à l’aise pour partager des infrastructures nationales critiques comme c’est le cas d’un système de paiement, énumère la BRI.
La mise en place d’une version numérique des monnaies, comme par exemple une potentielle version numérique de l’euro ou du dollar, est un grand chantier d’avenir pour les banques centrales alors que les paiements numériques et cryptomonnaies comme le bitcoin sont en plein essor.