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L'Ukraine souhaite la Turquie comme garante d'un éventuel accord avec la Russie, selon un ministre turc

L'Ukraine souhaite la Turquie comme garante d'un éventuel accord avec la Russie, selon un ministre turc

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba en Turquie, le 10 mars 2022. Photo REUTERS/Murad Sezer/File Photo

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a demandé jeudi que la Turquie soit "l'un des garants" d'un éventuel accord avec la Russie, a annoncé son homologue Mevlut Cavusoglu, en visite à Lviv dans l'ouest de l'Ukraine.

"L'Ukraine a fait une offre sur l'accord de sécurité collective: P5 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, ndlr), plus Turquie et Allemagne", a précisé M. Cavusoglu lors d'une conférence de presse commune avec le ministre ukrainien. "La Turquie est l'un des pays que nous souhaiterions comme garant", a avancé pour sa part M. Kouleba dont les propos, traduits, ont été rapportés par l'agence officielle turque Anadolu.

Les "Cinq" permanents sont: Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France. "Lors de mes contacts à Moscou hier, j'ai vu que la Fédération de Russie n'y voyait aucune objection et qu'elle pouvait accepter une telle offre", a précisé le ministre turc qui a rencontré mercredi à Moscou le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

M. Cavusoglu, qui s'exprimait devant la presse à l'issue de ces deux rendez-vous diplomatiques, a estimé que "les espoirs de cessez-le-feu se sont accrus". Par ailleurs, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est entretenu jeudi par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine, auquel il a réitéré son offre d'accueillir une rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky "à Ankara ou à Istanbul". M. Erdogan a jugé "difficile d'avoir une estimation de date" pour cette rencontre. "Les deux dirigeants doivent y être prêts. Il faut préparer le terrain. La date sera définie par (eux".

M. Erdogan a également insisté "sur la nécessité d'ouvrir les couloirs humanitaires" pour permettre aux civils de quitter les zones de combats, a rapporté la présidence turque dans un communiqué. Le président turc a proposé que la Turquie envoie des observateurs pour un cessez-le-feu à Marioupol, ville assiégée par les forces russes dans le sud-est de l'Ukraine. M. Cavusoglu a indiqué jeudi que "plus d'une centaine de Turcs" se trouvaient encore dans cette ville. "Les affrontements continuent et des milliers de civils n'ont pas pu quitter la ville", a poursuivi le ministre. "Nous avons proposé que des observateurs internationaux, comme la Croix Rouge, OCHA (le Bureau des Affaires humanitaires de l'Onu), le Croissant Rouge turc, observent le respect d'un cessez-le-feu de 24 heures et des corridors" humanitaires, a-t-il détaillé.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a demandé jeudi que la Turquie soit "l'un des garants" d'un éventuel accord avec la Russie, a annoncé son homologue Mevlut Cavusoglu, en visite à Lviv dans l'ouest de l'Ukraine.
"L'Ukraine a fait une offre sur l'accord de sécurité collective: P5 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, ndlr), plus Turquie et...