L'Union européenne a ajouté mercredi 22 officiers supérieurs des forces armées de la Biélorussie à sa liste noire des personnes sanctionnées pour leur soutien à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, selon un communiqué.
"Compte tenu de la gravité de la situation et du fait que la Biélorussie participe à une invasion russe non provoquée contre l'Ukraine en autorisant une agression militaire à partir de son territoire, le Conseil estime qu'il convient d'ajouter vingt-deux personnes à la liste des personnes physiques et morales, entités et organismes faisant l'objet de mesures restrictives", indique le communiqué publié avec la liste des noms, leurs grades et leurs fonctions au Journal officiel de l'UE. Ces sanctions "ciblées" consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager et de séjourner dans l'UE.
L'UE avait adopté dimanche de nouvelles sanctions contre la Biélorussie en interdisant les exportations des "plus importants secteurs économiques" du régime de Minsk, "complice" de l'invasion russe en Ukraine, avait annoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Les secteurs des hydrocarbures, du tabac, du ciment et de la sidérurgie sont concernés, avait précisé la cheffe de l'exécutif européen.
Les responsables biélorusses qui "ont aidé la Russie" dans son offensive en Ukraine sont également visés par des sanctions, avait-elle annoncé. La Biélorussie a permis à la Russie d'utiliser son territoire pour l'invasion de l'Ukraine, notamment aux forces se dirigeant vers Kiev.
La Biélorussie est déjà sous sanctions de l'UE pour la répression de son opposition, le détournement d'un avion européen en juin 2021 en vue d'arrêter un dissident et un afflux de migrants du Moyen-Orient aux frontières de l'UE depuis son territoire que Minsk est accusé d'avoir orchestré l'année dernière.
Les mesures annoncées dimanche sont le sixième train de sanctions de l'UE contre l'ex-république soviétique, allié du régime de Vladimir Poutine. Elles frappent déjà 183 responsables, dont le président Alexandre Loukachenko, et 26 sociétés ou entités d'un gel de leurs avoirs et d'une interdiction d'entrée dans l'UE.
Après le détournement d'un avion de Ryanair, l'UE avait déjà ciblé des secteurs économiques comme celui de la potasse, restreint la vente à la Biélorussie de technologies sensibles dans le domaine des télécommunications, et interdit l'espace aérien européen aux compagnies biélorusses.
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