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Économie - Consommation

Le prix du kWh des générateurs en baisse, ceux de l’essence et du mazout en hausse

Le prix du kWh des générateurs en baisse, ceux de l’essence et du mazout en hausse

Un générateur dans le Kesrouan. Photo P.H.B.

Pour la première fois depuis septembre, le prix du kilowattheure (kWh) produit par les générateurs privés est en baisse pour le mois de février, ne tenant pas compte de la pression sur les marchés mondiaux des hydrocarbures provoquée par le conflit enclenché jeudi dernier en Europe après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Celle-ci s’est néanmoins répercutée sur la nouvelle tarification des carburants au Liban, publiée hier matin.

Le ministère de l’Énergie et de l’Eau a ainsi fixé le prix du kWh produit par les générateurs privés en février à 6 888 livres libanaises. Cela représente une baisse de 11,5 % par rapport au tarif du mois précédent (7 782 livres, +9,5 %). Conformément aux modalités appliquées, ce prix doit être majoré de 10 % dans les régions montagneuses (plus de 700 mètres d’altitude) et/ou rurales, soit 7 576 livres par kWh (et une baisse du même ordre par rapport à février).

Le ministère a affirmé avoir comptabilisé les coûts additionnels engagés par les exploitants de générateurs (changement de l’huile, des filtres et autres pièces), ainsi que le coût d’amortissement du générateur lui-même, en utilisant un taux de change de 20 964 livres pour un dollar, contre 27 025 un mois plus tôt. Le taux sur le marché parallèle varie entre 20 500 et 21 000 livres depuis plusieurs semaines, loin des niveaux du début de l’année (autour de 30 000 livres) et de la parité toujours officielle de 1 507,5 livres. Pour rappel, ces tarifs intègrent également une marge de profit de 10 % au profit des exploitants.

Hausse des prix des forfaits

Pour calculer la facture totale, le prix du kWh doit être multiplié par la consommation relevée sur les compteurs individuels que les exploitants sont supposés avoir installés. Si ce prix a baissé, ceux des forfaits des capacités de 5 et 10 ampères (A), qui s’ajoutent à cette facture, ont augmenté, passant de 30 000 et 80 000 livres respectivement à 50 000 et 120 000 livres. La majoration imposée pour chaque 5 A additionnels à partir de 10 A est, elle, passée de 50 000 livres à 70 000 livres.

Le ministère a cependant maintenu les spécificités introduites pour les ascenseurs et pour les parties communes des bâtiments bénéficiant d’installations électriques en courant triphasé, indiquant que leurs tarifs fixes seront calculés sur la base d’une installation en courant monophasé. Exemple : si l’ascenseur et les parties communes disposent d’un disjoncteur triphasé 3 x 15 A, leur forfait sera calculé sur la base d’une capacité de 15 A et non de 45 A, soit 190 000 livres et non 610 000 livres.

Les tarifs de février ont été calculés en fonction du prix moyen du mazout évalué à 340 514 livres les 20 litres, contre 359 671 livres un mois plus tôt (-5,32 %), à l’issue d’un mois où les évolutions des prix en livres des carburants et le taux de change dollar/livre n’ont pas enregistré de trop fortes fluctuations. La donne pourrait cependant changer en mars, suivant l’évolution du conflit russo-ukrainien.

Essence et mazout en hausse, gaz en baisse

Les conséquences de ce conflit sont d’ailleurs déjà visibles sur l’évolution des prix des hydrocarbures au niveau local. Dans ce cadre, le ministère de l’Énergie a revu hier à la hausse les prix de l’essence et du mazout au Liban, alors que ceux du gaz ont baissé. Cette tarification est calculée en fonction du taux de change de la monnaie nationale et du prix du baril de pétrole sur le marché mondial.

Dans son nouveau barème, le ministère précise que le prix des 20 litres d’essence à 95 octane a augmenté de 7 000 livres, passant à 369 000 livres alors que celui des 20 litres d’essence à 98 octane a été majoré de 8 000 livres et se vend désormais à 379 000 livres. Le prix du bidon de diesel utilisé pour le transport a augmenté de 3 000 livres et s’élevait dès hier à 334 000 livres. La bonbonne de gaz se vendait, elle, à 273 000 livres, à la suite d’une baisse de 3 000 livres.

Quant au prix du kilolitre de mazout, elle a augmenté de 14 dollars, passant de 743 à 757 dollars, sur fond de hausse des cours mondiaux. Ce mazout facturé en dollars est utilisé pour les groupes électrogènes qui pallient la quasi-inexistence d’électricité publique au Liban. Le prix du kilolitre est assorti d’un supplément de transport de 325 000 livres, un niveau inchangé depuis plusieurs semaines.

Commentant les nouveaux tarifs de tous les carburants, le porte-parole des propriétaires de stations-service, Georges Brax, a précisé que ce changement est dû « à la hausse du prix du pétrole sur le marché mondial et aux faibles baisses du taux de change parallèle et de celui utilisé pour déterminer le prix des carburants ». Il a également souligné que la Banque du Liban a baissé de 100 livres le taux de change du dollar qu’elle assure pour payer 85 % du prix de l’importation de carburants, le faisant passer de 20 300 à 20 200 livres contre un dollar. Les 15 % restants ont été réglés au taux du marché parallèle qui est passé de 20 862 à 20 707 livres, a poursuivi le syndicaliste.

Pour la première fois depuis septembre, le prix du kilowattheure (kWh) produit par les générateurs privés est en baisse pour le mois de février, ne tenant pas compte de la pression sur les marchés mondiaux des hydrocarbures provoquée par le conflit enclenché jeudi dernier en Europe après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Celle-ci s’est néanmoins répercutée sur la...

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