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Économie - Carburants

Les propriétaires des stations-service dénoncent « une pénurie qui n’existe pas »

Les propriétaires des stations-service dénoncent « une pénurie qui n’existe pas »

Une station-service du côté de Bouar (Kesrouan). Photo P.H.B.

Revenant sur les problèmes d’approvisionnement en carburant au Liban qui engendrent parfois la fermeture de certaines stations-service pendant plusieurs jours, le syndicat des propriétaires de ces stations a indiqué lundi dans un communiqué que cela est dû au fait que « certaines sociétés de distribution se sont abstenues » de livrer du carburant, alors que d’autres en ont livré « en très petites quantités ».

Un manque d’approvisionnement qui est le plus apparent en début de semaine et qui s’explique, selon eux, par la volonté des distributeurs de reprendre l’activité le mardi, à la suite de la publication hebdomadaire de la nouvelle grille des tarifs par le ministère de l’Énergie et de l’Eau. Celle-ci se base, entre autres, sur l’indice de la société S&P Global Platt, qui mesure la moyenne des cours du pétrole sur quatre semaines.

Or le vent de panique sur les marchés mondiaux provoqué par l’invasion de l’Ukraine par la Russie a poussé les cours du pétrole à la hausse, soit 95,7 dollars pour le WTI et 101 dollars pour le Brent hier en milieu de journée. Des hausses qui vont donc se répercuter à terme sur l’indice moyen, généralement amendé tous les mardis. Sauf que selon les propriétaires de station-service, les importateurs locaux ne sont pas d’accord avec le rythme selon lequel les prix sont mis à jour, et choisissent donc de limiter autant que possible, voire de suspendre la distribution en attendant que la valeur de l’indice se rapproche du niveau réel atteint par les cours.

Un comportement qui « crée une pénurie qui n’existe pas », dénonce encore le syndicat, qui appelle le ministre de l’Énergie et de l’Eau à prendre les mesures appropriées et à assurer du mazout via les installations pétrolières, pour limiter l’emprise des importateurs sur le marché. Ces installations sont rattachées au ministère de l’Énergie et n’ont donc pas la même latitude que les sociétés privées pour financer leurs importations, leur budget dépendant directement des autorisations accordées par la direction du Trésor et des décaissements effectués par la Banque du Liban (BDL) sur ses réserves en devises.

En parallèle, le syndicat « s’excuse auprès des citoyens » de ne pas accepter les paiements via carte bancaire, un moyen qui leur fait supporter de « nombreuses pertes » et qui leur cause des problèmes alors que les propriétaires des stations ne peuvent pas retirer leur argent des banques et qu’ils sont obligés de payer le prix des carburants en espèces. Bien que les propriétaires soient libres d’accepter ce moyen de paiement, le syndicat espère que tous ses membres s’engagent à refuser les règlements par carte, « compte tenu de l’incapacité de la majorité de les accepter ».

Cette mesure, la Banque centrale du Liban (BDL) l’avait mise en place il y a près de deux ans, dans l’objectif de tenter de réduire la masse monétaire libellée en livres libanaises en circulation pour essayer de limiter les fluctuations du taux de change livre/dollar sur le marché parallèle et de retrouver un semblant de stabilité.

Revenant sur les problèmes d’approvisionnement en carburant au Liban qui engendrent parfois la fermeture de certaines stations-service pendant plusieurs jours, le syndicat des propriétaires de ces stations a indiqué lundi dans un communiqué que cela est dû au fait que « certaines sociétés de distribution se sont abstenues » de livrer du carburant, alors que...

commentaires (2)

A tuer,tous ces gens la!

Marie Claude

08 h 23, le 01 mars 2022

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Commentaires (2)

  • A tuer,tous ces gens la!

    Marie Claude

    08 h 23, le 01 mars 2022

  • le syndicat espère que tous ses membres s’engagent à refuser les règlements par carte.... taxés par les propriétaires de 10 % de la valeur....Il s'agît là d'une décision absurde, c'était encore l'un des rares moyens pour les détenteurs de cartes d'acheter du carburant, au vu des restrictions de retrait d'argent au niveau des banques, soit 100 $, par jour pour les comptes en LL à un taux usurier ou 100 sur les comptes en dollars au taux de change de 8000 LL et ce jusqu'à concurrence de 5 000 000 de LL par mois !!! Pour peu que l'on ait le privilège de posséder un "v6" le passage à la pompe est obligatoire à minima 2 fois par semaine... Ce qui bien entendu , ne concerne pas notre cher salamé qui roule en renault 5 ou le chef du parlement qui roule en peugeot 104...

    C…

    06 h 26, le 01 mars 2022

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