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« Bakkeer », une série 100 % libanaise à ne pas rater

« Bakkeer », une série 100 % libanaise à ne pas rater

Sur cette image tirée de la série « Bakkeer », les acteurs Ammar Chalak, Khitam el-Laham et Ali el-Zein (de dr. à g.).

Une nouvelle série télévisée dramatique 100 % libanaise est diffusée, depuis le 4 février, par la LBCI après les nouvelles du soir à 20h40. Un feuilleton réalisé par Samir Habchi, sur un scénario de Claudia Marchalian, et produit par Day Two Pictures.

Une image tirée de la série « Bakkeer ».

Bakkeer raconte l’histoire d’une famille vivant dans une région rurale libanaise où la femme n’a pas son mot à dire. Une famille qui vit et travaille dans des conditions déplorables et évolue dans une société patriarcale par excellence. Le père de famille, autoritaire, incarné par Ammar Chalak, règne en maître absolu sur son clan. Craignant ses crises de colère et ses paroles humiliantes, son entourage obtempère tout en cultivant progressivement et secrètement une haine tenace contre lui. La série passe en revue différents sujets considérés comme tabous, collant comme une seconde peau à notre culture. Malgré une occidentalisation claire dans les grandes villes, la société libanaise reste ancrée dans des traditions désuètes mais toujours sacrées dans certaines régions reculées du monde rural. En vingt épisodes, ce feuilleton aborde différents thèmes qui entachent et retardent le développement de toute une société, comme le travail des enfants, le mariage des mineures ou encore la violence domestique. La mère de famille, interprétée par Carole Hage, incarne le profil de la femme soumise bon gré, mal gré à l’injustice d’un homme au pouvoir indéniable. Une épouse qui n’a pas son mot à dire au sujet du mariage de sa fille mineure ou encore concernant le futur de ses enfants, malgré son bon sens inné. Le réalisateur, Samir Habchi, choisit de montrer une émancipation de la femme, fragile et résiliente à la fois, qui tarde encore à venir dans plusieurs régions du Liban. Le récit aborde également la violence domestique, la manipulation de l’homme dans un couple, la domination d’un comportement violent et agressif face aux adolescents et aux jeunes, ou encore face à l’éducation prodiguée par les écoles et les universités. Une ignorance et un manque d’instruction qui vont influencer négativement toute une famille comme tant d’autres. Une approche machiste qui entrave l’épanouissement normal des enfants et qui n’admet qu’une seule forme d’éducation, par la force. Cette cruauté insupportable est portée à l’écran par cet acteur exceptionnel qu’est Ammar Chalak et rehaussée par une équipe d’acteurs tous appréciés par le public comme Marinelle Sarkis, Dory Semrany, Cynthia Karam, Bechara Atallah, Nadia Charbel, Pierrette Katrib, Charbel Ziade, Khitam el-Laham, Ali el-Zein, avec la participation de deux stars, Gabriel Yammine et Randa Mehdi. Le réalisateur tisse son histoire avec le directeur de la photographie Milad Tawk, comme lui professeur enseignant à l’école des beaux-arts de l’Université libanaise, en choisissant comme cadre la belle nature de la plaine de la Békaa. Entre la mosaïque de la vallée et la maison familiale, Samir Habchi parvient à préserver une certaine fraîcheur et une simplicité en plus de moments heureux, intimes et tendres qui allègent les sujets douloureux abordés. Les familles bourgeoises ainsi que d’autres relations interpersonnelles conflictuelles sont tout autant exposées. Une série qui retrace avec brio le quotidien de toute une société, à ne surtout pas rater.

Une nouvelle série télévisée dramatique 100 % libanaise est diffusée, depuis le 4 février, par la LBCI après les nouvelles du soir à 20h40. Un feuilleton réalisé par Samir Habchi, sur un scénario de Claudia Marchalian, et produit par Day Two Pictures. Une image tirée de la série « Bakkeer ».Bakkeer raconte l’histoire d’une famille vivant dans une région...

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