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Campus - PUBLICATION

Yorgo Antoun, dire le monde en poésie

L’étudiant franco-libanais est l’auteur d’un premier recueil de poèmes prometteur.

Yorgo Antoun, dire le monde en poésie

Yorgo Antoun a fait don de 50 % de la recette des ventes de son recueil pour soutenir l’enseignement au Liban. Photo DR

« Je pense que la création poétique est un art qui nécessite un travail d’orfèvre, de joaillier et d’horloger pour atteindre le beau », confie Yorgo Antoun qui, à seulement 19 ans, publie son premier recueil en langue française intitulé Brise de Méditerranée, tentative d’un

contrepied contemporain. Celui qui se rappelle avoir écrit son premier poème à l’âge de 10 ans a passé trois ans à composer minutieusement cet ouvrage remarqué par la Maison Naaman pour la culture (MNAC) qui l’a édité. Paru le 23 août 2021 en France et au Liban, le recueil de 94 pages est composé de 35 poèmes qui permettent au jeune poète de mettre en rimes des thématiques qui l’inspirent. Ainsi, le sentiment patriotique est développé dans certains poèmes à l’instar de Beyrouth, Le Cèdre, Dans les montagnes d’Orient et Rage et vie. La nature, source d’inspiration d’innombrables poètes, est au cœur de quelques textes poétiques comme Aube et Aurore, et le voyage est abordé par Yorgo Antoun par le biais de titres comme Le Bateau, Perpignan et Paris. « J’aime évoquer des paysages permettant de rêver et de s’évader. Le goût de la découverte me motive à prendre la plume et la nature m’inspire grandement, tout comme la fierté d’appartenir à une histoire et à une culture qui permettent, au niveau littéraire, de sublimer des engagements importants », souligne ce passionné d’histoire, d’arts et de littérature.

Le recueil de 94 pages, édité par la Maison Naaman pour la culture (MNAC), est composé de 35 poèmes.

L’écriture poétique, un défi

Alors que de nombreux jeunes préfèrent s’exprimer en prose et sans contraintes formelles, Yorgo Antoun n’hésite pas à se lancer des défis littéraires. Celui qui aime particulièrement les poésies galantes du Moyen Âge, le romantisme et le symbolisme souhaite, selon ses dires, « le retour de la prestance et de la valeur des mots et de la forme ». « J’écris souvent avec des quatrains en alexandrins et une dernière strophe plus libre. J’estime qu’ainsi la forme sert au mieux le fond, et je tiens aux vers car ils nécessitent plus d’effort dans la création », précise l’étudiant inscrit en 2e année de licence en droit à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Le jeune homme se dit fier de l’évolution de son écriture au fil des ans. Si sa création devient plus mature, c’est parce que Yorgo ne compte plus le temps qu’il passe plongé dans ses carnets. « Souvent, confie-t-il, les poèmes que j’écris me demandent plusieurs heures de travail qui consistent à reprendre l’organisation des vers, vérifier la métrique, étudier le sens et la portée que je veux donner aux vers et pour trouver les mots les plus adéquats afin d’exprimer une idée précise ». De nature réservée, le jeune homme a, pendant longtemps, gardé ses poèmes dans ses tiroirs avant de les partager d’abord à son entourage proche, puis avec les lecteurs. « En publiant ce recueil, j’ai envie d’encourager les autres à prendre la plume et à oser magnifier les mots. Je veux également prouver que l’on peut réussir à entreprendre quelque chose, et que la publication n’est pas réservée à une élite », confie Yorgo Antoun.

Explorer d’autres formes

Le poète en herbe souligne que la publication de son premier recueil lui donne le désir de poursuivre dans cette voie littéraire. Il envisage même d’en publier prochainement la version numérique pour aller à la conquête d’un plus large lectorat. « Sur le court terme, dit-il, j’ai un projet de deuxième recueil sur lequel j’ai commencé à travailler. De plus, je m’essaie au genre de la nouvelle pour commencer mon parcours en prose et, pourquoi pas, m’orienter vers le roman. » Féru d’écriture, Yorgo Antoun ne délaisse pas pour autant ses études. Étudiant en droit, il s’intéresse à l’engagement pour la collectivité et au devoir citoyen. « Le droit public m’attire en particulier. Le rapport de l’État aux citoyens, l’État de droit, la préservation durable de ce dernier et surtout la relation des États entre eux me passionne », souligne-t-il. Très attaché au Liban où il retourne chaque été, l’étudiant pense souvent à la jeunesse libanaise qui traverse des moments difficiles : « Je souhaite dire à tous les Libanais que la diaspora se tient à leurs côtés. Soyons tous acteurs par nos capacités, par notre savoir et par notre énergie afin d’initier un changement durable au pays du Cèdre. » Yorgo Antoun n’a d’ailleurs pas hésité à participer, en décembre dernier, à une vente de charité au sein de l’établissement Notre-Dame de Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine à l’issue de laquelle il a fait don de 50 % de la recette des ventes de son recueil pour soutenir l’enseignement au Liban.


« Je pense que la création poétique est un art qui nécessite un travail d’orfèvre, de joaillier et d’horloger pour atteindre le beau », confie Yorgo Antoun qui, à seulement 19 ans, publie son premier recueil en langue française intitulé Brise de Méditerranée, tentative d’un contrepied contemporain. Celui qui se rappelle avoir écrit son premier poème à l’âge de 10...

commentaires (1)

Il est Zen …

Eleni Caridopoulou

20 h 32, le 03 février 2022

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Commentaires (1)

  • Il est Zen …

    Eleni Caridopoulou

    20 h 32, le 03 février 2022

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