Une délégation de l'ambassade des Etats-Unis au Liban s'est entretenue, mardi à Beyrouth, avec un député du Akkar et membre du Courant du Futur, Mohammad Sleiman, dans le cadre d'une tournée entamée la semaine dernière auprès des députés du parti dirigé par l'ex-Premier ministre Saad Hariri qui a annoncé son retrait de la vie politique, en amont des législatives du 15 mai.
Selon notre correspondant Michel Hallak, la délégation US, menée par Logan Brog et comprenant le conseiller Fadi Hafez, s'est concertée avec M. Sleiman dans son domicile à Beyrouth au sujet des derniers développements sur la scène locale et de la situation politique générale.
Une délégation US s'était déjà entretenue la semaine dernière avec les députés haririens du Akkar Walid Baarini, Tarek Merhebi et Hadi Hobeiche.
M. Hariri avait annoncé il y a huit jours que ni lui ni son parti ne participeraient aux législatives. Cette décision a mis dans l’embarras différents partis et alliés potentiels de M. Hariri, comme le leader druze Walid Joumblatt, le chef du Parlement Nabih Berry, mais aussi le Hezbollah qui entretenait ces dernières années un modus vivendi avec l’ex-chef du gouvernement. "Les Américains s’inquiètent de l’absence de Hariri, qui pourrait consolider la majorité parlementaire du Hezbollah et de ses alliés si le parti chiite capitalisait sur le vide dans les régions sunnites", avait confié Joe Macaron, un analyste spécialisé dans le Moyen-Orient, à L'Orient-Le Jour.
Vendredi dernier, le Premier ministre, Nagib Mikati, ainsi que l'ex-Premier ministre Fouad Siniora avaient annoncé qu'il ne boycotteront pas le prochain scrutin, alors que l'ancien chef du gouvernement Tammam Salam, connu pour sa proximité avec M. Hariri, avait déjà annoncé qu'il renonçait à briguer un siège au Parlement. De son côté, le frère aîné de M. Hariri, Baha', avait annoncé jeudi dernier "se lancer dans la bataille pour reprendre le Liban et sa souveraineté", sans toutefois annoncer clairement sa volonté de se présenter aux législatives.
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