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Dernières Infos - Crise au Liban

"La réponse à l'initiative arabo-koweïtienne était objective dans la mesure du possible", affirme Bassil


Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil. Photo AFP

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a estimé mardi que la réponse du Liban aux propositions des pays du Golfe pour une résolution de la crise diplomatique avec Beyrouth était "objective, dans la mesure du possible", alors que ces pays n'ont toujours pas réagi  à cette réponse. C'est la question des armes du Hezbollah qui semble constituer le principal obstacle à toute avancée sur ce plan.

Une réunion arabe s'est tenue au cours du week-end écoulé au Koweït, une semaine après la visite du chef de la diplomatie koweïtienne à Beyrouth, au cours de laquelle il avait remis aux autorités une feuille de route arabe et soutenue par des puissances occidentales, pour aider le Liban à rétablir ses liens tendus avec les monarchies du Golfe. Les relations entre les deux parties se sont détériorées fin octobre suite à des propos polémiques de l'ancien ministre de l'Information Georges Cordahi sur le rôle de la coalition saoudienne dans la guerre du Yémen.

Le document koweïtien comprenait plusieurs requêtes de la communauté internationale et certains points considérés comme rédhibitoires, comme l’appel au respect de la résolution 1559 qui porte, entre autres, sur "le désarmement et la dissolution de toutes les milices" et "l’extension du contrôle du gouvernement libanais sur tout son territoire", une condition formulée à maintes reprises par le Golfe, dans une allusion à l'arsenal du Hezbollah. A l'issue de cette réunion, le chef de la diplomatie koweïtienne, cheikh Ahmad Nasser al-Mohammad Al-Sabah, avait annoncé dimanche que la réponse du Liban était "à l'étude" et que des décisions seraient prises concernant la suite à donner à cette initiative.

"La réponse libanaise à l'initiative koweïtienne et arabe était objective, dans la mesure du possible", a affirmé M. Bassil lors d'un entretien diffusé mardi par France 24. Selon lui, la réponse faisait preuve d'un "sérieux libanais pour trouver une solution, ouvrir la porte au dialogue et emprunter la voie d’une solution durable à une crise plus grande que le Liban, d’autant plus que ses dimensions sont régionales et internationales". Interrogé au sujet des armes du Hezbollah, son allié chiite, le député de Batroun a estimé que "celles-ci ont une fonction spécifique dans la défense du Liban et sa souveraineté". 

M. Bassil a dans ce cadre assuré qu’il "n’a pas l’intention d’abandonner" le document d’entente avec le Hezbollah, scellé en 2006. "Il y a une intention de le développer et de maintenir notre entente avec nos alliés, notamment avec une composante essentielle comme le Hezbollah", a-t-il affirmé. Les deux formations avaient déjà manifesté leur volonté de développer leur alliance, notamment en amont des prochaines législatives fixées au 15 mai, alors que leurs relations se sont détériorées au fil des ans en raison de divergences sur plusieurs dossiers.

Revenant sur le retrait de l'ex-Premier ministre Saad Hariri de la vie politique, le chef du CPL a souligné "ne pas accepter que la présence sunnite soit en danger, sachant qu'elle a un rôle essentiel". Selon lui, "le danger pour les sunnites est un danger pour les chrétiens et toutes les confessions". Interrogé au sujet de l'implication de Baha' Hariri, frère aîné de Saad Hariri, dans la bataille politique, M. Bassil a indiqué qu'il s'agit d'un "droit pour tous les Libanais". "Nous espérons que chaque entrée dans la vie politique préserve l'unité nationale et qu'elle ait un projet qui sert uniquement le Liban", a-t-il ajouté.

Interrogé au sujet d'un éventuel soutien du régime syrien à sa candidature à la présidence de la République, le gendre du chef de l'Etat a souligné que le sujet n'a pas été abordé ni avec les Syriens ni avec d'autres". "Tant que le président Aoun est au palais de Baabda je ne suis pas concerné par le sujet", a-t-il noté. Il y a quelques jours, une délégation du CPL s'était rendue à Damas où elle a été reçue par des officiels syriens.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a estimé mardi que la réponse du Liban aux propositions des pays du Golfe pour une résolution de la crise diplomatique avec Beyrouth était "objective, dans la mesure du possible", alors que ces pays n'ont toujours pas réagi  à cette réponse. C'est la question des armes du Hezbollah qui semble constituer le principal obstacle...