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La Chine se rallie au point de vue de Moscou


La Chine se rallie au point de vue de Moscou

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. Photo Michael Sohn/ AFP

 La Chine a apporté jeudi son soutien aux "préoccupations raisonnables" de Moscou vis-à-vis de l'Ukraine, où les Etats-Unis disent redouter une possible attaque russe d'ici mi-février.

Proche de la Russie, le géant asiatique s'était jusqu'à présent abstenu de prendre ostensiblement parti dans la crise entre Moscou et les Occidentaux, qui accusent le président Vladimir Poutine d'avoir massé 100.000 soldats aux portes de l'Ukraine. Mais à huit jours de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Pékin, qui s'accompagnent traditionnellement d'une "trêve" dans les conflits mondiaux, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, s'est entretenu par téléphone avec son homologue américain Antony Blinken au sujet de l'Ukraine.

"Les préoccupations raisonnables de la Russie en matière de sécurité doivent être prises au sérieux et recevoir une solution", lui a lancé M. Wang, selon un communiqué diffusé par son ministère. Une prise de position qui survient au lendemain du rejet formel par les Etats-Unis et l'OTAN de la principale requête de Moscou: s'engager à refuser une adhésion de l'Ukraine à l'Alliance atlantique. Sans nommer l'OTAN, le ministre chinois a fait valoir que "la sécurité régionale ne saurait être garantie par le renforcement ou l'expansion de blocs militaires". "Nous appelons toutes les parties au calme, à s'abstenir d'accroître les tensions et monter la crise en épingle", a déclaré M. Wang, en écho à la position de Moscou qui accuse l'Occident "d'hystérie" à propos de l'Ukraine et dément tout projet d'invasion de ce pays.

Selon le département d'Etat, M. Blinken a souligné de son côté à son partenaire chinois "les risques mondiaux pour la sécurité et l'économie que poserait une nouvelle agression russe contre l'Ukraine". Washington reste convaincu du risque d'attaque russe contre Kiev. "Tout indique" que M. Poutine "va faire usage de la force militaire à un moment donné, peut-être entre maintenant et mi-février", a lancé mercredi la vice-secrétaire d'Etat américaine Wendy Sherman. Elle a souligné que l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin le 4 février pourrait influer "sur son calendrier", pour éviter d'offenser le président chinois Xi Jinping au cours de cet événement majeur pour la Chine.

Lundi, Pékin avait balayé d'un revers de main des informations de la presse américaine selon lesquelles M. Xi aurait demandé à M. Poutine de ne pas envahir l'Ukraine pendant les JO. Lors de son entretien avec M. Blinken, le ministre chinois a d'ailleurs appelé Washington à cesser de "perturber" les Jeux d'hiver.

Les Etats-Unis comme d'autres pays ont annoncé un "boycott diplomatique" pour dénoncer les violations des droits de l'Homme en Chine. Ils enverront bien leurs athlètes mais pas de hauts responsables pour représenter leur pays.

 La Chine a apporté jeudi son soutien aux "préoccupations raisonnables" de Moscou vis-à-vis de l'Ukraine, où les Etats-Unis disent redouter une possible attaque russe d'ici mi-février.
Proche de la Russie, le géant asiatique s'était jusqu'à présent abstenu de prendre ostensiblement parti dans la crise entre Moscou et les Occidentaux, qui accusent le président Vladimir Poutine...