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Économie - Le chiffre de la semaine

En deux ans, le nombre d'agences bancaires a baissé de près de 14% au Liban

En deux ans, le nombre d'agences bancaires a baissé de près de 14% au Liban

Le nombre d’agences bancaires a enregistré une baisse de 11% à fin juin 2020 au Liban en glissement annuel, tombant à 1 017 succursales, contre 1 141 l’année dernière. Ce nombre était d’ailleurs de 1 177 en juin 2019, soit juste avant la crise débutée au second semestre de cette année-là. En deux ans, le nombre d’agences bancaires a donc diminué de 13,6 %. Cette baisse s’explique par la crise économique et financière depuis deux ans, ainsi que la crise de confiance qui s’est installée au pays depuis que les banques ont limité les accès aux déposants à leurs comptes en devises, ne leur permettant plus d’en retirer ou de les transférer à l’étranger.

En août 2020, la Banque du Liban (BDL) a publié la circulaire n° 154, qui comprend plusieurs mesures devant définir les contours d’une future restructuration du secteur, estimé trop grand par rapport à la taille de l’économie par plusieurs experts.

Cette circulaire vise à améliorer les ratios de solvabilité et de liquidités des banques en leur imposant une augmentation de capital de 20 % par rapport à leurs niveaux en 2018, ainsi que le placement auprès des banques correspondantes d’un montant équivalent à 3 % de leurs dépôts en devises à fin juillet 2020. Les établissements qui ne s’y conforment pas devront sortir du marché, avait déclaré il y a quelques semaines le gouverneur de la BDL à l’agence Reuters.

De fait, c’est pour se préparer à une future restructuration et pour avoir un bilan comptable plus solide que les établissements de crédit espèrent pouvoir être en position de force lors de la future fusion-acquisition qui se prépare et qui devait commencer en mars 2021. Les banques licencient également leurs employés dans ce même but, tout en fermant au passage plusieurs de leurs agences.

Cette situation intervient également à l’étranger, plusieurs banques ayant vendu leurs filiales, comme Bank Audi qui a vendu ses filiales syriennes, jordaniennes et égyptiennes, ou encore BLOM Bank qui a vendu ses actifs en Égypte. Ainsi, le nombre d’agences libanaises à l’étranger est tombé à 53 agences en juin 2021, contre 73 à la même période en 2021, et 77 en juin 2019, en baisse de 31,2 % en deux ans.

À juin 2021, les banques commerciales possédaient 996 agences, alors que les banques d’investissement en possédaient 21, un nombre inchangé pour ces dernières en un an. Une grande partie d’entre elles ont investi davantage à l’étranger qu’au Liban, et en particulier dans le pays du Golfe, et étaient donc moins exposées à la dette publique libanaise. Pas moins de 9 banques étrangères possédaient 22 agences, et 4 banques islamiques en géraient 4. Les agences électroniques étaient au nombre de 14, même si une partie d’entre elles ne fonctionnent plus.

Le nombre d’agences bancaires a enregistré une baisse de 11% à fin juin 2020 au Liban en glissement annuel, tombant à 1 017 succursales, contre 1 141 l’année dernière. Ce nombre était d’ailleurs de 1 177 en juin 2019, soit juste avant la crise débutée au second semestre de cette année-là. En deux ans, le nombre d’agences bancaires a donc diminué de 13,6 %....

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TOZ.

Marie Claude

10 h 16, le 24 janvier 2022

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  • TOZ.

    Marie Claude

    10 h 16, le 24 janvier 2022

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