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Politique - Budget 2022

Le patriarche Raï s'oppose à de nouvelles taxes

Le chef de l'Eglise maronite appelle les responsables à coopérer avec les pays amis qui plaident pour la neutralité du Liban.

Le patriarche Raï s'oppose à de nouvelles taxes

Le patriarche maronite Béchara Raï. Photo d'archives ANI

Le patriarche maronite, Béchara Raï, s'est déclaré dimanche opposé à de nouvelles taxes qui pourraient être imposées aux Libanais dans le cadre du projet de budget 2022, à l'ordre du jour du premier Conseil des ministres prévu demain lundi après plus de trois mois de paralysie gouvernementale.

Lors de son homélie dominicale à Bkerké, le cardinal Raï a mis en garde contre "des mesures financières qui pourraient être adoptées dans le cadre du budget, ou en parallèle de celui-ci, et qui seraient proches d'une nouvelle grille des salaires qui ne dit pas son nom", dans une référence à l'augmentation, il y a quelques années, des salaires des fonctionnaires qui avait gravement affecté les finances de l'Etat, déjà dans un état déplorable.

"Taxes à la demande"

Le chef de l'Eglise maronite a ainsi mis en garde contre "l'imposition de taxes et de frais masqués". "Les impôts doivent être mis en place en période de redressement, et non durant un effondrement. Ils sont justifiés par une croissance et non une récession", a-t-il estimé. Pour le prélat, "les réformes économiques commencent par la réforme du système politique et non en faisant subir à la population des taxes à la demande".

Préparé dans la plus grande discrétion par le ministère des Finances, l’avant-projet de budget 2022 a été distribué jeudi aux membres du gouvernement. Ce document de près de 1.300 pages est très anticipé dans la mesure où il doit poser les bases des premières salves de réformes dont le Liban en crise a grandement besoin, notamment pour convaincre ses partenaires internationaux et le Fonds monétaire international (FMI) de l’aider à financer son redressement.

Si l’avant-projet de budget, déjà critiqué dans plusieurs milieux, dresse un contour global des orientations budgétaires du gouvernement, la version sur laquelle les ministres s’entendront pourra être modifiée. 

Neutralité

Le patriarche Raï a appelé, en outre, le gouvernement à se réunir "de manière naturelle", à mettre en place des réformes et aboutir à un accord avec le FMI pour une assistance financière. Cet appel sonne comme une critique au binôme chiite Hezbollah-Amal qui boycottait pendant trois mois le gouvernement à travers des ministres qui lui sont affiliés, en raison de divergences sur l'enquête autour de l'explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth. Les deux partis ont accepté de revenir dans le giron du cabinet, à condition que ses réunions se limitent aux débats autour du budget et de certaines questions d'ordre économique et social.

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À Beyrouth, le chef de la diplomatie du Koweït propose des mesures pour apaiser la crise

Pour le chef de l'Eglise maronite, les dirigeants libanais doivent "profiter des visites de soutien des délégations parlementaires et ministérielles amies". "Il faut coopérer avec ces amis qui tentent d'éloigner les répercussions négatives de ce qui se passe au Moyen-Orient et dans les environs. Tous les amis du Liban croient en la neutralité du pays, mais malheureusement ce concept est étranger aux dirigeants libanais", a-t-il lancé, dans une nouvelle critique au Hezbollah, dont le rôle au Liban et dans les conflits régionaux est à l'origine d'une grave crise avec les pays du Golfe. Le chef de la diplomatie du Koweït est actuellement en visite officielle à Beyrouth pour tenter de normaliser les relations entre Beyrouth et les monarchies arabes du Golfe.

Quant au métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Elias Audi, il a, lui aussi, plaidé pour une reprise des réunions du gouvernement, estimant que cela était "naturel". Il a espéré que ces réunions soient "permanentes" et que le cabinet de Nagib Mikati "oeuvre pour le sauvetage de ce qui reste de la population encore sur le sol libanais".

Le patriarche maronite, Béchara Raï, s'est déclaré dimanche opposé à de nouvelles taxes qui pourraient être imposées aux Libanais dans le cadre du projet de budget 2022, à l'ordre du jour du premier Conseil des ministres prévu demain lundi après plus de trois mois de paralysie gouvernementale.Lors de son homélie dominicale à Bkerké, le cardinal Raï a mis en garde contre "des...

commentaires (4)

Et si les voleurs qui sont à la manœuvre redonnaient l'argent qu'ils ont volé ?

Nicolas ZAHAR

01 h 22, le 24 janvier 2022

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Commentaires (4)

  • Et si les voleurs qui sont à la manœuvre redonnaient l'argent qu'ils ont volé ?

    Nicolas ZAHAR

    01 h 22, le 24 janvier 2022

  • ????????

    Eleni Caridopoulou

    20 h 16, le 23 janvier 2022

  • Le systeme politique libanais est une sorte de melange de religion et politique , ou les politiciens indiquent aux religieux ce qu'ils doivent dire, et vice versa les religieux font la politique economique et donnent des conseils en concernant les taxes que les politiciens doivent appliquer ...

    Stes David

    19 h 45, le 23 janvier 2022

  • L,ORACLE PREVOIT, EN ANALYSANT TOUTES LES DONNES LOCALES, REGIONALES ET INTERNATIONALES : NOUVEAU PRESIDENT : - SAMIR GEAGEA. - NOUVEAU P.M. RIFI

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 42, le 23 janvier 2022

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