Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

"Je n'ai, pour le moment, aucun objectif lié à la présidentielle", affirme Bassil

Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil. Photo AFP

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a affirmé, dans un entretien publié jeudi par l'agence de presse turque officielle Anadolou, qu'il n'a "aucun plan ou objectif" concernant la présidentielle libanaise, à quelques mois de l'expiration du mandat de son beau-père, le chef de l’État Michel Aoun, à qui M. Bassil est accusé par ses détracteurs de vouloir succéder à tout prix.

"La présidentielle n'est toujours pas claire. Il est d'ailleurs trop tôt d'en parler. Je n'ai, pour le moment, aucun plan ou objectif" lié à cette échéance, a déclaré le leader maronite, avant d'expliquer que plusieurs éléments doivent être pris en compte pour la présidentielle. Selon lui, "il s'agit du poids populaire (du futur chef de l’État) à l'issue des législatives, prévues en mai prochain, ainsi que de ses choix politiques, tels que les protagonistes qui vont le soutenir, sa capacité à former une majorité à la Chambre, et son programme politique et électoral". 

Évoquant les législatives, le chef du CPL a souligné que son parti se lancera dans la bataille électorale sur l'ensemble du territoire, sur la base "de son programme (qui) n'a pas changé. Il est axé sur l'édification d'un État", a-t-il assuré, précisant que ce projet ne peut se concrétiser à l'ombre de la corruption", un fléau contre lequel M. Bassil et le camp de la présidence disent vouloir lutter. "Le CPL constitue un phénomène populaire en soit. Il peut donc mener les batailles électorales seul", s'est vanté Gebran Bassil. 

Des propos qui interviennent alors que l'entente conclue entre le CPL et son allié chiite de longue date, le Hezbollah, connaît des tensions liées à des divergences sur plusieurs dossiers, notamment l'enquête sur la double-explosion d'août 2020 au port de Beyrouth. Ce dossier avait provoqué le blocage par le Hezbollah et le mouvement Amal du gouvernement de Nagib Mikati pendant trois mois. A ce sujet, M. Bassil s'est de nouveau prononcé en faveur de l'amélioration de l'entente entre les deux partis. "Le retour (annoncé samedi dernier par le tandem Amal-Hezbollah) s'inscrit dans le cadre de cette évolution, mais il est insuffisant", a estimé Gebran Bassil, plaidant pour "une série de décisions à même de résoudre les problèmes du peuple, et de renforcer la stabilité du pays".

Soulignant que "la mésentente est claire et importante avec le Hezbollah sur des dossiers d'ordre interne", Gebran Bassil a précisé que si ces problèmes sont résolus, sa formation et celle de Hassan Nasrallah pourraient s'allier lors du scrutin de mai". Des propos légèrement nuancés par rapport aux précédentes déclarations de M. Bassil. Le 2 janvier,  il avait déclaré : "Nous avons fait nos calculs et évidemment nous sommes plus forts si nous nous allions au Hezbollah lors du scrutin".

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a affirmé, dans un entretien publié jeudi par l'agence de presse turque officielle Anadolou, qu'il n'a "aucun plan ou objectif" concernant la présidentielle libanaise, à quelques mois de l'expiration du mandat de son beau-père, le chef de l’État Michel Aoun, à qui M. Bassil est accusé par ses détracteurs de vouloir...