Les syndicats des travailleurs et des contractuels dans les installations pétrolières de Tripoli (Liban-Nord) ont entamé une grève ouverte dès aujourd'hui, pour protester contre la détérioration de leurs conditions de travail et l'effondrement de leurs salaires au vu des crises qui paralysent le pays depuis plus de deux ans.
Dans un communiqué, les travailleurs ont indiqué qu'ils seraient "incapables de poursuivre leur travail avec l'anéantissement de leur pouvoir d'achat", rappelant que jusqu'à présent, ils n'ont pas arrêté de travailler malgré les crises qui frappent le pays. Le syndicat a ainsi annoncé "la suspension du travail dans toutes les sections des installations pétrolières de Tripoli", notamment "l'arrêt de livraison de mazout, du travail des techniciens et des travaux d'entretien des réservoirs et du gazoduc arabe". Il a expliqué que cette décision intervient après de nombreuses discussions "infructueuses" avec le ministère de l'Énergie Walid Fayad, qui a refusé de majorer leurs salaires. Les travailleurs ont rappelé avoir reporté leur grève à maintes reprises pour éviter de "nuire au pays et aux institutions vitales (télécommunications, hôpitaux, boulangeries, armée)", auxquelles ils ont continué de fournir du mazout.
Les installations pétrolières de Tripoli, ainsi que celles de Zahrani, constituent les principales voies d'importation de carburant supervisées par l'État.
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