La Charte de salut national, un rassemblement d’activistes et de groupes engagés dans le mouvement de contestation d’octobre 2019, a appelé hier au plus vaste soutien possible aux candidats et candidates « qui sont déterminés à mener les élections face aux listes de la classe politique, à sa culture et ses agissements ». Le rassemblement plaide pour une grande coopération politique et coordination électorale entre mouvements antipouvoir afin de donner les meilleures chances possibles à une lutte qu’il juge inégale.
En effet, dans un communiqué publié hier, la Charte de salut national énumère les raisons pour lesquelles ce scrutin ne se déroule pas dans des conditions idéales de transparence et d’équité : la loi (de 2017) taillée sur mesure pour convenir aux intérêts des dirigeants, un gouvernement qui représente exclusivement la classe politique, des points d’interrogation sur la liberté de présenter sa candidature et de voter, l’exclusion des 18-21 ans et l’absence de quota féminin, le vote qui se déroule uniquement dans la région d’origine et expose le votant à d’éventuelles pressions, l’utilisation potentielle des administrations de l’État et/ou de l’argent public en faveur des candidats du pouvoir, l’absence d’équité dans les dépenses électorales tout comme dans l’accès aux médias…
Malgré toutes ces lacunes constatées, la Charte de salut national insiste sur la nécessité « d’organiser toutes les échéances à temps et de ne reporter les élections sous aucun prétexte ». « Ces futures législatives restent une étape cruciale dans notre lutte contre le pouvoir malgré tout », poursuit le texte. Mais pas l’ultime. « Il nous importe de préciser que la lutte contre les forces au pouvoir et le travail collectif pour sauver le Liban ne s’arrêteront pas à ce scrutin », conclut le communiqué.
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