Le ministère de l'Energie dément des informations sur un accord US pour fournir du gaz israélien au Liban

Le ministère libanais de l'énergie a démenti dimanche un reportage d'une chaîne de télévision israélienne affirmant que les États-Unis avaient conclu un accord pour fournir du gaz israélien au Liban, le qualifiant de "totalement et complètement faux".

"Le ministère de l'énergie et de l'eau confirme que l'accord de fourniture de gaz sur lequel travaille le gouvernement libanais et le gouvernement égyptien frère stipule clairement et explicitement que le gaz doit provenir d'Égypte, qui en possède de grandes quantités et consomme dans ce même pays plus de cent fois ce qu'elle fournira au Liban", peut-on lire dans le communiqué publié par le ministère. "Ce qui circule sur le fait que le gaz sera du gaz israélien est totalement et complètement faux", souligne encore le ministère.

La chaîne d'information israélienne Channel 12 avait rapporté samedi qu'un accord pour la fourniture de gaz israélien au Liban avait été négocié par Amos Hochstein, l'envoyé spécial de Washington et coordinateur des affaires énergétiques internationales, et signé en secret au cours du week-end.

L'accord de fourniture de gaz naturel égyptien au Liban s'inscrit dans le cadre d'une initiative américaine annoncée cet été par l'ambassadrice américaine Dorothy Shea pour pallier les pénuries chroniques d'électricité dans ce pays en crise. L'accord a été préparé pendant des mois et est maintenant, selon les rapports, sur le point d'être finalisé.

Un deuxième élément de l'initiative américaine consiste à alimenter le réseau électrique libanais en électricité importée de Jordanie, également via la Syrie. Des questions ont été soulevées quant à la mesure dans laquelle - le cas échéant - les deux parties du plan impliqueraient que les États-Unis fassent des exceptions au régime de sanctions qu'ils ont imposé à la Syrie dans le cadre de la loi César, qui vise les personnes et les entités collaborant avec le gouvernement de Bachar el-Assad.

Vendredi, l'ambassadrice US au Liban, Dorothy Shea, avait rassuré les autorités libanaises, leur faisant savoir que ce projet ne risquera pas d'exposer le Liban aux sanctions américaines.