Trois mois, jour pour jour après le début d'une profonde paralysie de son gouvernement, le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, a une nouvelle fois assuré mercredi qu'il œuvrait pour une reprise des réunions du Conseil des ministres, bloqué par une crise autour de l'enquête sur l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth.
"Nous sommes les premiers concernés par les efforts requis, et il est de notre devoir de mettre un terme au blocage et de revenir aux réunions du Conseil des ministres pour accomplir ce qui nous est demandé", a affirmé Nagib Mikati, lors d'une cérémonie mercredi au Grand sérail. Il a ensuite assuré "œuvrer pour un retour rapide aux réunions du gouvernement afin que la situation dans le pays rentre dans l'ordre (...)".
Le gouvernement de Nagib Mikati, formé le 10 septembre, ne s'est effectivement plus réuni depuis le 12 octobre, en raison de dissensions entre les différentes forces politiques concernant l'enquête sur la double explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020. Le Hezbollah réclame la mise à l'écart du juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction, avant de mettre un terme au boycott que lui et son allié Amal impose au cabinet à travers les ministres qui leur sont affiliés. Le président de la République, Michel Aoun, qui achève sa dernière année de mandat sur un bilan catastrophique, réclame la reprise des réunions du gouvernement. Mais Nagib Mikati se montre réticent à convoquer son équipe, craignant que l'opposition du Hezbollah et d'Amal à ces réunions ne provoque la chute du gouvernement.
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