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Dernières Infos - Crise au Liban

Amal prêt à répondre à l'appel au dialogue lancé par Aoun "indépendamment de son ordre du jour"

Amal prêt à répondre à l'appel au dialogue lancé par Aoun

Le logo du mouvement Amal. Photo ANI

Le mouvement Amal a assuré lundi qu'il participera au dialogue auquel avait appelé fin décembre le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, afin de "contribuer à trouver des solutions aux crises dont souffre" le Liban, depuis plus de deux ans.

A l'issue de sa réunion hebdomadaire, le bureau politique du mouvement Amal a assuré qu'il "répondrait à l'appel au dialogue afin de contribuer à trouver des solutions aux crises dont souffre le pays". Les berryistes ont affirmé participer à "tout dialogue entre les parties politiques, indépendamment de son ordre du jour, de ce qu'ils en pensent, de son timing et de l'importance des idées et des priorités qu'il aborde durant cette période".

Fin décembre, le président Aoun avait appelé à un "dialogue national", perçu par de nombreux détracteurs comme une ultime tentative pour lui de sauver son mandat de la crise politique actuelle. Le gouvernement de Nagib Mikati, formé le 10 septembre, ne s'est effectivement plus réuni depuis le 12 octobre, en raison de dissensions entre les différentes parties politiques concernant l'enquête sur la double explosion au port de Beyrouth du 4 août 2020. Le mouvement Amal réclame en effet que le juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction sur le drame, soit écarté du volet politique de l'enquête, alors que le Hezbollah, souhaite son déboulonnement. Plus tôt dans la journée, le président Aoun a affirmé que le dialogue auquel il a appelé n'a pas de fins "partisanes ou personnelles" et doit "dépasser les divergences politiques".

S'exprimant au sujet des législatives fixées au 15 mai prochain, le parti chiite a annoncé "avoir lancé sa machine électorale", soulignant l'importance de cette échéance qui permettra aux Libanais résidant dans le pays et à l'étranger d'opérer des "choix nationaux". Les législatives sont en effet perçues par nombre de Libanais comme un premier tremplin vers le changement auquel ils aspirent, au moment où leur pays poursuit son effondrement socio-économique et financier entamé depuis plus de deux ans. 

Le mouvement Amal a par ailleurs estimé que le fait que le président de l'assemblée plénière de la cour de cassation, Souheil Abboud, n'ait pas appelé à une "réunion afin d'étudier les actions en responsabilité de l'Etat pour les fautes graves commises par les juges" constitue un "coup à l'institution judiciaire et son rôle". L'enquête sur le drame du 4 août continue de piétiner, paralysée par une classe politique qui n'en finit pas de mettre des bâtons dans les roues du juge Bitar. Plusieurs responsables politiques poursuivis dans le cadre de l'investigation ont recours à des moyens judiciaires pour tenter d'écarter le juge du dossier, interrompant ainsi volontairement le cours de l'enquête. L'instruction a été de nouveau suspendue il y a quelques semaines en raison d'un énième recours présenté par les anciens ministres proches du mouvement Amal Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaiter, poursuivis par le magistrat.

Le mouvement Amal a assuré lundi qu'il participera au dialogue auquel avait appelé fin décembre le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, afin de "contribuer à trouver des solutions aux crises dont souffre" le Liban, depuis plus de deux ans.A l'issue de sa réunion hebdomadaire, le bureau politique du mouvement Amal a assuré qu'il "répondrait à l'appel au dialogue afin de contribuer à...