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Culture - Concert

L’hommage au Liban de J.-P. Schmitt

L’hommage au Liban de J.-P. Schmitt

Un concert intitulé « Music for Lebanon » sous la direction élégante et précise de Jean-Pierre Schmitt. Photo DR

Moment musical éclectique et chaleureux à l’église Saint-Joseph de Beyrouth où une formation chambriste d’une quinzaine d’instrumentistes issus de l’Orchestre philharmonique du Liban donnait un concert intitulé Music for Lebanon, sous la direction élégante et précise de Jean-Pierre Schmitt.

Ce chef d’orchestre français vivant à New York rêvait de se produire au Liban, et c’est chose faite. Il voulait aussi interpréter une œuvre d’un compositeur libanais, et c’est également chose faite, puisqu’au programme du concert figurait en création mondiale Crux Fidelis de Naji Hakim, concerto pour saxophone et orchestre à cordes.

Le concert s’ouvre avec le Divertimento en ré majeur K136 de Mozart, œuvre légère, joyeuse et juvénile d’un jeune homme âgé d’à peine seize ans, mais qui est déjà un compositeur chevronné. D’entrée de jeu, l’homogénéité de l’orchestre et son bonheur à jouer sous la direction de Jean-Pierre Schmitt sont palpables. Puis vient le Concerto en mi majeur BWV 1042 de Jean-Sébastien Bach avec Mario Rahi en soliste. Cette œuvre d’une grande expressivité où le soliste est appelé à s’exprimer par le chant offre à la basse des figures répétées dont le caractère sérieux fait d’autant mieux ressortir la douceur du violon solo. Le violoniste offre en bis au public conquis (mais hélas très clairsemé), une œuvre pour violon solo de Naji Hakim intitulée pour Marie-Carmen.

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Puis vient justement la création mondiale de Naji Hakim, Crux fideli, magnifique œuvre pour saxophone et orchestre à cordes. Conçue en deux mouvements, la pièce utilise comme thème un plain-chant du Moyen Âge. Le premier mouvement se déploie, lent et intérieur, incarnant la Passion du Christ. Le second mouvement arrive, joyeux, rythmique, en forme de rondo, pour symboliser la joie de la Résurrection. Comme souvent chez Naji Hakim, l’œuvre est spirituelle, mais l’humour n’en est jamais loin. Le remarquable saxophoniste d’origine mexicaine, Javier Oviedo, en est le soliste. Il s’empare de l’œuvre qui requiert une grande virtuosité, l’intériorise, l’habite puis la restitue avec une extraordinaire joie de vivre. Il interprète en bis Danny Boy, ballade irlandaise lancinante où il offre toute sa sensibilité.

Le concert se clôture avec la Symphonie n° 10 en si mineur de Felix Mendelssohn, également une œuvre de jeunesse, puisque le compositeur l’a écrite à l’âge de quatorze ans. L’orchestre, comme pour Mozart, revient en première ligne et conclut brillamment ce concert auquel on aurait aimé voir la foule des grands jours.

Moment musical éclectique et chaleureux à l’église Saint-Joseph de Beyrouth où une formation chambriste d’une quinzaine d’instrumentistes issus de l’Orchestre philharmonique du Liban donnait un concert intitulé Music for Lebanon, sous la direction élégante et précise de Jean-Pierre Schmitt. Ce chef d’orchestre français vivant à New York rêvait de se produire au Liban, et...

commentaires (2)

Et puisque nous y sommes, la 1ère symphonie de Mendelssohn est en ut mineur, pas en si mineur...à moins que l'auteure de l'article ait confondu "c-minor" avec "si mineur", comme le faisait Edgar Davidian dans le temps...

Georges MELKI

13 h 11, le 10 janvier 2022

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Commentaires (2)

  • Et puisque nous y sommes, la 1ère symphonie de Mendelssohn est en ut mineur, pas en si mineur...à moins que l'auteure de l'article ait confondu "c-minor" avec "si mineur", comme le faisait Edgar Davidian dans le temps...

    Georges MELKI

    13 h 11, le 10 janvier 2022

  • "Le concert se clôture avec la Symphonie n° 10 en si mineur de Felix Mendelssohn, également une œuvre de jeunesse..." Oui, sauf qu'il s'agit de la Symphonie No 1 du compositeur, qui était, comme chacun sait, très précoce, mais pas au point de composer sa dixième symphonie à l'âge de 14 ans...

    Georges MELKI

    11 h 43, le 10 janvier 2022

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