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Monde - Ukraine

Josep Borrell, en visite sur la ligne de front, promet le « plein soutien » de l’UE

Josep Borrell, en visite sur la ligne de front, promet le « plein soutien » de l’UE

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell lors d’une visite hier sur la ligne de front face aux séparatistes prorusses, dans la région de Luhansk en Ukraine. Maksim Levin/Reuters

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a assuré l’Ukraine du « plein soutien » de l’Union européenne face à la menace d’une intervention russe, lors d’une visite mercredi sur la ligne de front face aux séparatistes prorusses.

« Nous sommes là tout d’abord pour réaffirmer le plein soutien de l’Union européenne à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a déclaré M. Borrell lors d’une conférence de presse, après sa visite, avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba.

« Toute agression militaire contre l’Ukraine aura des conséquences désastreuses et un coût important », a-t-il ajouté, s’exprimant dans le village de Stanytsa Luganska près de la ligne de front. « Nous nous coordonnons avec les États-Unis, l’OTAN et d’autres alliés pour œuvrer à une désescalade », a-t-il dit.

M. Kuleba a de son côté souligné que l’UE et l’Ukraine avaient un objectif commun dans cette crise, de « parvenir à une désescalade par des moyens diplomatiques afin que Moscou réduise la tension et abandonne ses intentions agressives ».

Cette visite de M. Borrell était la première dans l’est de l’Ukraine d’un chef de la diplomatie européenne depuis que la guerre y a éclaté il y a près de huit ans.

M. Borrell a estimé que le moment était juste parce que « le paysage géopolitique est en train de changer très rapidement, et le conflit aux frontières de l’Ukraine est en voie de devenir plus profond ».

Alors que la Russie veut lier la crise ukrainienne à la présence de l’OTAN en Europe orientale dans des pourparlers avec Washington, le représentant de Bruxelles a souligné que « toute discussion sur la sécurité européenne doit impliquer l’UE et l’Ukraine ».

Paris appelle à plus de coordination

De son côté, la France a appelé hier les Européens à se coordonner étroitement en vue des négociations à venir avec la Russie sur l’architecture de sécurité en Europe. Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE au premier semestre 2022, a « souligné l’importance d’une coordination étroite entre Européens en amont des discussions prévues avec la Russie dans différents formats dans la semaine à venir », à l’issue d’entretiens téléphoniques avec plusieurs de ses homologues. « J’ai insisté à cet égard sur la responsabilité des Européens à contribuer et à participer activement, par des propositions concrètes, à la préparation et à la conduite de ces discussions avec la Russie qui mettent en jeu leurs propres intérêts de sécurité », a-t-il dit dans une déclaration écrite.

Jean-Yves Le Drian s’était entretenu au préalable avec ses homologues allemande Annalena Baerbock, italien Luigi di Maio et polonais Zgibniew Rau, qui exerce la présidence de l’OSCE depuis le 1er janvier, ainsi qu’avec le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères Josep Borrell. « Un dialogue exigeant avec la Russie, sur la base des paramètres que nous jugeons conformes à nos intérêts collectifs de sécurité, est utile et nécessaire pour renforcer la stabilité stratégique en Europe », a-t-il ajouté.

Les pays de l’est de l’Europe issus de l’ancien glacis soviétique se montrent particulièrement méfiants vis-à-vis de tout dialogue avec la Russie et réclament plus de sanctions à son encontre. Moscou a massé des dizaines de milliers d’hommes à sa frontière avec l’Ukraine, laissant craindre une intervention militaire dans ce pays, projet qu’elle récuse. Les États-Unis et les Européens menacent Moscou de « conséquences massives » en cas d’invasion. La Russie réclame de son côté des engagements écrits lui garantissant qu’il n’y aura plus d’extension de l’OTAN dans ce qu’elle considère comme sa zone d’influence.

Des pourparlers entre la Russie et les États-Unis doivent avoir lieu les 9 et 10 janvier à Genève pour tenter d’amorcer une désescalade des tensions, suivis le 12 janvier d’une rencontre Russie-OTAN puis le 13 janvier d’une réunion dans le cadre de l’OSCE.

Source : AFP

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a assuré l’Ukraine du « plein soutien » de l’Union européenne face à la menace d’une intervention russe, lors d’une visite mercredi sur la ligne de front face aux séparatistes prorusses.« Nous sommes là tout d’abord pour réaffirmer le plein soutien de l’Union européenne à l’indépendance, à la...

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