La France a condamné mardi la "reprise des frappes" du régime syrien et de son allié russe dans la région d'Idleb (nord-ouest de la Syrie), en particulier sur des "infrastructures humanitaires", et appelé à une "désescalade immédiate".
"Les attaques continues du régime syrien et de la Russie contre des infrastructures civiles sont des violations flagrantes du droit international humanitaire", a souligné la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. "La France appelle à une désescalade immédiate à Idleb et à la protection des populations civiles et des acteurs humanitaires conformément au droit international", a ajouté Anne-Claire Legendre.
Des avions militaires russes ont bombardé la région pendant cinq jours consécutifs, a indiqué mardi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ils ont notamment touché dimanche une station d'eau à al-Arshani, au nord de la cité d'Idleb, qui approvisionne plus de 300.000 personnes, ont précisé l'Observatoire et le directeur du site.
La région d'Idleb abrite environ trois millions de personnes, dont les deux tiers sont des déplacés venus d'autres régions du pays en guerre. Le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham, ex-branche syrienne d'el-Qaëda, et ses alliés contrôlent environ la moitié de la province ainsi que certaines parties des provinces voisines. La région fait l'objet d'un cessez-le-feu depuis mars 2020, négocié par la Russie, alliée du régime syrien, et la Turquie, soutien des rebelles, qui est régulièrement violé.
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