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Politique - Crise au Liban

Raï plaide en faveur d'un "dialogue national supervisé par l'ONU"

"Les dialogues intérieurs, que nous avons toujours salués et dont nous avons appuyé les recommandations et les décisions, sont restés lettre morte", déplore le patriarche maronite.

Raï plaide en faveur d'un

Le chef de l'Eglise maronite Béchara Raï célébrant la messe pour la nouvelle année. Photo ANI

Le chef de l'Eglise maronite Béchara Raï a plaidé samedi, au cours de la célébration de l'office religieux pour la nouvelle année, en faveur d'un "dialogue national supervisé par les Nations unies dans le cadre d'une conférence internationale". Ces propos interviennent près d'une semaine après que le chef de l'Etat Michel Aoun a également appelé à un dialogue "national urgent". Déplorant que les "dialogues intérieurs (...) soient restés jusque-là lettre morte", le patriarche a plaidé en faveur du traitement de plusieurs dossiers imminents d'ici l'organisation des législatives, fixées au 15 mai 2022, et souhaité que celles-ci aient lieu "sous supervision onusienne".

Dans un discours prononcé lundi dernier, le président Aoun avait plaidé en faveur d'un dialogue "national urgent", notamment autour de la stratégie de défense, c'est-à-dire les armes du Hezbollah et la manière de les intégrer à l'Etat, le parti pro-iranien étant le seul à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990. Le chef de l'Etat avait également appelé à un dialogue autour d'une "décentralisation administrative et financière élargie (...) et un plan de relance financière et économique, comprenant les réformes nécessaires et une juste répartition des pertes". Le Liban traverse en effet la pire crise socio-économique de son histoire contemporaine, marquée par une paupérisation de la population et une dépréciation inédite de la monnaie nationale. Le blocage du gouvernement, qui ne s'est plus réuni depuis le 12 octobre dernier en raison de tensions politiques interministérielles, empêche la mise en place de réformes urgentes dans le pays.

Elections sous supervision internationale
Dans son homélie de samedi, le prélat maronite a salué le décret de l'appel du collège électoral pour les législatives, fixées au 15 mai 2022, par les chefs de l'Etat et du gouvernement ainsi que par le ministre de l'Intérieur. Il a dans ce contexte appelé la classe dirigeante à "effectuer de sérieux préparatifs et à favoriser une ambiance politique et sécuritaire adéquate à l'organisation du scrutin ainsi que de la présidentielle prévue en octobre prochain". Béchara Raï a une nouvelle fois souligné la nécessité que les élections soient "organisées sous supervision internationale, comme le souhaitent le peuple libanais et les Nations unies".

Les législatives sont perçues par nombre de Libanais et comme un premier tremplin vers le changement de la classe dirigeante, accusée par une importante tranche de la population d'incompétence et de corruption.

Dialogue national supervisé par l'ONU
D'ici la tenue des élections, le patriarche a plaidé en faveur d'une reprise du travail gouvernemental afin de traiter des dossiers imminents, tels que les "négociations avec les institutions monétaires internationales, le contrôle de la frontière, la restauration des liens avec les pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite et l'ajustement de la position du Liban qui lui permettra de passer de la partialité à la neutralité".

"Le Liban doit garantir une atmosphère adéquate qui permettrait de lancer un dialogue national supervisé par les Nations unies dans le cadre d'une conférence internationale qui accorde au dialogue une garantie onusienne et un mécanisme exécutif", a estimé le chef de l'Eglise maronite. "Les dialogues intérieurs, que nous avons toujours salués et dont nous avons appuyé les recommandations et les décisions, sont restés sans exécution", a-t-il déploré, estimant que "certaines parties qui y participaient y ont dérogé". Béchara Raï a également noté que "certains aspects de la crise libanaise concernent des causes régionales et internationales, tels que le destin des réfugiés palestiniens, le rapatriement des Syriens, ainsi qu'une résolution des problèmes frontaliers et sécuritaires avec Israël, ce qui nécessite inéluctablement un dialogue international".

Le prélat a par ailleurs insisté dimanche sur les trois moyens qui permettraient de "construire la paix", comme l'avait préconisé le pape François. Dans un message rendu public le 21 décembre par le Vatican pour la Journée mondiale de la paix, le souverain pontife avait recommandé "trois voies pour construire une paix durable" : le dialogue entre les générations, l'éducation et le travail, "essentiels pour +l'élaboration d'un pacte social+, sans lequel tout projet de paix est inconsistant".

Le chef de l'Eglise maronite Béchara Raï a plaidé samedi, au cours de la célébration de l'office religieux pour la nouvelle année, en faveur d'un "dialogue national supervisé par les Nations unies dans le cadre d'une conférence internationale". Ces propos interviennent près d'une semaine après que le chef de l'Etat Michel Aoun a également appelé à un dialogue "national urgent"....

commentaires (4)

AVEC L,UNE DES COMMUNAUTE POSSEDANT UNE ARMEE QUI INTIMIDE, MENACE ET TUE MAINTS DE CEUX QU,ELLE QUALIFIE D,ADVERSAIRES C,EST REVER EN PLEIN JOUR QUE DE CROIRE A DES ELECTIONS LIBRES ET DEMOCRATIQUES... QUELLES RIGOLADES... FOUS A LIER CEUX QUI EN CROIENT. RAI ET MIKATI DESILLUSIONNEZ-VOUS. QUE DIABLE !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 31, le 03 janvier 2022

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Commentaires (4)

  • AVEC L,UNE DES COMMUNAUTE POSSEDANT UNE ARMEE QUI INTIMIDE, MENACE ET TUE MAINTS DE CEUX QU,ELLE QUALIFIE D,ADVERSAIRES C,EST REVER EN PLEIN JOUR QUE DE CROIRE A DES ELECTIONS LIBRES ET DEMOCRATIQUES... QUELLES RIGOLADES... FOUS A LIER CEUX QUI EN CROIENT. RAI ET MIKATI DESILLUSIONNEZ-VOUS. QUE DIABLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 31, le 03 janvier 2022

  • PAS DES POURPARLERS A L,ONU. DES CONDITIONS IMPOSEES ET VIVEMENT LE PAYS SOUS MANDAT D,UNE PUISSANCE OCCIDENTALE POUR AU MOINS DIX ANS APRES AVOIR DISSOUT LES MILICES DES MERCENAIRES IRANIENS ET LES RAPATRIER DANS LEUR PAYS D,ALLEGEANCE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 13, le 03 janvier 2022

  • UN DIALOGUE ET DES ÉLECTIONS SUPERVISÉES PAR L'ONU ! QUI VA DEMANDER ET ORGANISER TOUT ÇA AOUN ET BASSIL, OU BARRY ET NASRALLAH, OU LE PATRIOTE SLEIMAN FRANGIÉ PEUT ÊTRE OU L'HYPOCRITE MIKATI ? QUI ? DITES MOI SVP MON PATRIARCHE QUI ? VOUS PEUT ÊTRE ? PAUVRES GENS QUI CROIENT ET ESPÈRENT ENCORE VOIR DES ÉLECTIONS LIBRES AU LIBAN. ILS RÊVENT EN COULEURS.

    Gebran Eid

    17 h 48, le 02 janvier 2022

  • Il faut dire les choses clairement. Aucune convivialité avec les milices;vivement le divorce.

    Esber

    15 h 35, le 02 janvier 2022

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