Plusieurs partisans du cheikh salafiste jihadiste, Ahmad el-Assir, ont manifesté après la prière du vendredi à Saïda, pour réclamer la libération du prédicateur sunnite, arrêté en 2015 suite à des combats meurtriers contre l'armée libanaise au Liban-Sud, rapporte notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah.
Brandissant des slogans tels que "Stop à l'injustice, libérez le cheikh Assir et ses camarades", des dizaines de mères, épouses et sœurs de détenus impliqués dans les combats de Abra, au sud de Saïda, se sont rassemblées devant la mosquée Zaatari, certaines portant des portraits du cheikh sunnite. Elles affirmaient que des peines de mort ont été prononcées sur la base d'aveux extorqués sous la torture. "Fermez les tribunaux spécialisés dans l'oppression des sunnites", a plaidé l'épouse du cheikh Assir, dans des propos accordés à notre correspondant.
De unités de l'armée et des Forces de sécurité intérieure (FSI) ont été déployées sur les lieux du rassemblement, mais aucun incident n'a été signalé.
Ahmad el-Assir a été condamné à mort, fin septembre 2017, pour les affrontements qui avaient eu lieu en juin 2013 à Abra, dans la banlieue de Saïda, entre des islamistes menés par ce prédicateur et l'armée libanaise, tuant dix-huit soldats et onze miliciens. Ses compagnons avaient été condamnés à dix ans de travaux forcés. En août dernier, le cheikh Assir avait également été condamné par le tribunal militaire à vingt ans de travaux forcés pour des combats de Bhanine au Liban-Nord en 2014 contre l'armée libanaise.
Le cheikh Assir, qui était en cavale, avait été arrêté à l'aéroport de Beyrouth le 15 août 2015. Ayant changé son apparence physique et étant quasi-méconnaissable à cette époque, il était muni d'un faux passeport et tentait de fuir vers l'Égypte. Ses proches et d'autres détenus islamistes manifestent régulièrement pour réclamer une amnistie.
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