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Société - Covid-19

Maoulaoui et Abiad annoncent un renforcement du contrôle des mesures sanitaires

Malgré la transmission locale d’Omicron, aucun confinement général n’est envisagé pour le moment, affirme le ministre de la Santé.

Maoulaoui et Abiad annoncent un renforcement du contrôle des mesures sanitaires

Les ministres Abiad et Maoulaoui au cours de leur conférence de presse hier. Photo Dalati et Nohra

Le ministre de la Santé, Firas Abiad, a affirmé hier que le variant Omicron du coronavirus, qui se transmet plus rapidement que ses prédécesseurs, était désormais dans une phase de « propagation » au Liban. S’il a indiqué qu’aucun confinement n’était jusqu’à présent à l’ordre du jour, le ministre a néanmoins appelé les citoyens à la prudence pour limiter les risques de contagion. De son côté, le ministre de l’Intérieur Bassam Maoulaoui a averti que l’application des mesures de prévention serait désormais contrôlée de manière « beaucoup plus stricte ».

MM. Abiad et Maoulaoui ont fait ces déclarations lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue d’une réunion de la Commission nationale de suivi de la pandémie au Grand Sérail, alors que de plus en plus de cas de Covid-19 sont enregistrés quotidiennement ces dernières semaines.

Prenant la parole, le ministre de la Santé a fait état de 3 153 cas déclarés au cours des dernières 24 heures, sur la base de 26 000 tests de dépistage, un chiffre en nette hausse par rapport aux derniers jours. 15 décès ont par ailleurs été enregistrés ces dernières 24 heures. « Il est clair que le variant Omicron est désormais dans une phase de transmission locale », a-t-il déclaré, par opposition à des cas uniquement importés et repérés à l’entrée sur le territoire. Cette propagation est « aggravée par la multiplication des contacts sociaux » de ces derniers jours, en pleine période de fêtes, a déploré M. Abiad.

Malgré la propagation accélérée du virus, il n’a pas été décidé, jusqu’à présent, de confiner la population, a poursuivi le ministre, bien que ce sujet ait été évoqué pendant la réunion de la commission. « La préoccupation sanitaire reste essentielle, mais elle doit être prise en considération parallèlement aux préoccupations économiques et éducatives », a-t-il souligné. Il a dans ce cadre déclaré, comme il l’avait déjà fait il y a deux semaines, que « c’est la pandémie qui décidera de la possibilité d’un confinement et des futures mesures à prendre », appelant les citoyens à la prudence et à se faire vacciner.

Application stricte des mesures par les FSI

M. Maoulaoui a également déclaré qu’un confinement risquait d’avoir un impact économique sur le pays, et que le gouvernement comptait plutôt sur le « sens de la responsabilité des citoyens » pour freiner la propagation du virus. Il a en outre annoncé que, dès aujourd’hui, toutes les unités des Forces de sécurité intérieure seraient chargées de faire appliquer les mesures sanitaires actuellement en vigueur, à savoir un couvre-feu et des restrictions d’accès au secteur touristique pour les personnes non vaccinées ou ne disposant pas d’un test PCR négatif datant de moins de 48 heures. « Jusqu’à présent, seule la police touristique était chargée de faire appliquer ces mesures, mais à partir d’aujourd’hui, je vais donner mes directives aux FSI » pour qu’elles assurent les contrôles nécessaires, a assuré le ministre de l’Intérieur. « Nous allons être très stricts dans l’application des mesures qui ont été prises jusqu’à présent », a-t-il averti, rappelant que les contraventions et pénalités en cas de non-respect des mesures sanitaires avaient été renforcées par le Parlement lors de sa dernière séance législative.

Dans une circulaire publiée lors de la conférence de presse, M. Maoulaoui charge les FSI de contrôler le respect des mesures et d’« évacuer et fermer pendant 24 heures » tous les établissements qui ne les respectent pas.

En plus du contrôle des certificats de vaccination ou résultats des tests des clients, la police devra vérifier, notamment lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, que les salles de restaurants et de fêtes ne sont pas remplies à plus de 50 % de leur capacité et que le personnel est vacciné ou est négatif au virus. Depuis mardi, les FSI rendent public le nombre de contraventions dressées dans le cadre du suivi de l’application de ces mesures. Plus de 320 personnes ont ainsi été verbalisées mardi soir pour violation du couvre-feu, 72 établissements ont dû payer une contravention et cinq ont été mis sous scellés.

Vaccination obligatoire pour ces secteurs...

À ces mesures déjà appliquées viendra s’ajouter, à partir du 10 janvier 2022, l’obligation d’une vaccination complète avec deux doses pour les personnes travaillant dans différents secteurs, à savoir : le secteur de la santé, des médias, des transports publics, les secteurs éducatif, touristique, public, ainsi que l’armée et les forces de sécurité. Si elles ne sont pas complètement immunisées, les personnes travaillant dans ces différents domaines seront obligées, à compter du 10 janvier, d’effectuer à leurs frais un test PCR deux fois par semaine, dans l’un des laboratoires agréés par le ministère de la Santé.

Dans une circulaire, le ministre de l’Éducation Abbas Halabi a de son côté appelé tous les enseignants et personnel administratif dans les écoles du pays à se faire vacciner avant cette date ou à se soumettre deux fois par semaine à un test PCR à leurs frais.

Dans la matinée, Bilal Abdallah, député du Chouf, avait proposé d’« imposer un confinement de deux semaines pendant les fêtes, parce que les hôpitaux souffrent d’une véritable pénurie de ressources humaines et matérielles, que tous les indicateurs montrent que la nouvelle vague de Covid aura des conséquences graves, tandis que la négligence va croissant ».

Le ministre de la Santé, Firas Abiad, a affirmé hier que le variant Omicron du coronavirus, qui se transmet plus rapidement que ses prédécesseurs, était désormais dans une phase de « propagation » au Liban. S’il a indiqué qu’aucun confinement n’était jusqu’à présent à l’ordre du jour, le ministre a néanmoins appelé les citoyens à la prudence pour limiter les...

commentaires (2)

Parce que le Liban à moins "vaccinés", moins confinés, moins emm...sa population, le pays compte moins de morts (pour 100.000 habitants) que ceux qui ont le plus vacciné, comme la France, l'Allemagne, les États-Unis, la GB...Ce vaccin n'en ait pas un, c'est un poison !

Nicolas ZAHAR

09 h 46, le 04 janvier 2022

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Commentaires (2)

  • Parce que le Liban à moins "vaccinés", moins confinés, moins emm...sa population, le pays compte moins de morts (pour 100.000 habitants) que ceux qui ont le plus vacciné, comme la France, l'Allemagne, les États-Unis, la GB...Ce vaccin n'en ait pas un, c'est un poison !

    Nicolas ZAHAR

    09 h 46, le 04 janvier 2022

  • Les masques, c’est pour les rhinocéros ?! Ça fait très sérieux le couple moralisant ! Vive la république ! Vive les bananes !

    Ayoub Elie

    21 h 37, le 30 décembre 2021

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