La diplomatie libanaise déplore un incident entre une patrouille de la Finul et des habitants

Au lendemain de tensions survenues entre une patrouille de la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) et des habitants de la localité de Chaqra, dans le caza de Bent Jbeil au Liban-Sud, le ministère libanais des Affaires étrangères a déploré cet incident et assuré suivre cette affaire, sur laquelle une enquête a été ouverte. Cet incident a eu lieu au lendemain d'une visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, dans la région frontalière avec le Liban.
Ce genre d'incident a lieu régulièrement lors du passage de convois de la Finul dans le Sud, une région considérée comme un fief du Hezbollah. 

Selon des informations rapportées dans plusieurs médias, une patrouille du contingent finlandais de la Finul, lors de son passage dans le village de Chaqra, a été arrêtée par des habitants, qui ont caillassé les véhicules à coup de pierres. L'armée libanaise est alors intervenue pour protéger les soldats onusiens et leurs véhicules et faire baisser la tension. 

Sur des vidéos diffusées notamment par la chaîne locale LBCI, on peut voir des habitants du village attroupés autour des véhicules blindés blancs, marqués du logo de l'ONU. Certains villageois tentent alors de casser les vitres d'au moins un véhicule au moyen d'un bloc de pierre, tandis que d'autres grimpent sur le toit d'une des voitures.
Selon une version des faits rapportées par le quotidien al-Akhbar proche du Hezbollah, les habitants se seraient opposés au fait que les casques bleus "ont filmé des habitations sans être accompagnés par l'armée". La force onusienne n'a pas commenté cet incident jusqu'à présent. 

Dans un communiqué, le ministère des AE a de son côté assuré que le chef de la diplomatie Abdallah Bou Habib suivait cette affaire avec le Premier ministre Nagib Mikati. Déplorant cet incident, le ministère affirme qu'une enquête est en cours et rejette "toute forme d'agression envers la Finul". "Le Liban salue le rôle de la Finul en général et du contingent finlandais en particulier", ajoute le communiqué, qui rappelle en outre qu'il "respecte les décisions onusiennes et notamment la 1701", qui a instauré une cessation des hostilités après la guerre de juillet 2006.