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Économie - Téléphonie mobile

Les employés des opérateurs Alfa et Touch mettent fin à leur grève

Les employés des opérateurs Alfa et Touch mettent fin à leur grève

Des employés des opérateurs Alfa et Touch rassemblés à l’occasion de la grève entamée le lundi 13 décembre. Photo ANI

Plus d’une semaine après avoir entamé leur grève, les employés des deux sociétés de téléphonie mobile au Liban, Alfa et Touch, ont finalement levé leur mouvement mardi tard dans la soirée, annonçant que leurs revendications avaient été satisfaites.

Le mouvement de grève avait démarré le 13 décembre, avec l’objectif affiché de faire pression pour renégocier les modalités de leurs contrats d’assurance-santé, prévus dans le cadre de leur contrat collectif de travail. Contacté par L’Orient-Le Jour, Marc Aoun, président du syndicat des employés des deux sociétés de téléphonie mobile au Liban, a expliqué qu’il était inacceptable que les polices d’assurance des travailleurs soient reconduites selon les anciens termes. Ces dernières ont en effet été dépassées par la réalité économique du pays et font que les assureurs exigent de plus en plus souvent que l’assuré prenne en charge une portion des frais médicaux engagés, notamment pour les cas d’hospitalisation.

Cette situation découle du fait que les plafonds de couverture fixés par ces dernières, en livres libanaises, sont désormais très facilement dépassés suite à la très forte dépréciation de la livre libanaise (le dollar s’échangeait hier contre environ 27 800 livres libanaises). Or en fonction de ces nouveaux termes, les compagnies d’assurances contractées se chargeront désormais de couvrir la totalité des frais hospitaliers des employés des opérateurs Alfa et Touch. Dans ce cadre, le syndicat a remercié ces deux sociétés et le ministre des Télécommunications, Johnny Corm, tous les deux impliqués dans les négociations.

Aucune précision concernant la façon dont les opérateurs allaient financer la prise en charge des nouvelles primes d’assurance, qui seront donc fatalement – et sauf inconnue – majorées pour correspondre à la réalité du taux de change. Or cette question est d’autant plus centrale que la possibilité d’une majoration prochaine des tarifs des télécoms est de plus en plus évoquée dans le débat public.

La semaine dernière, le président du syndicat des travailleurs du secteur de la téléphonie mobile et des télécommunications, Paul Zeitoun, et celui de la Fédération générale des syndicats des travailleurs au Liban, Maroun el-Khaouli, avaient dénoncé « l’intention du ministère des Télécoms d’augmenter les tarifs » des services de télécommunications « d’une manière imprudente » qui impacterait « la vie de chaque citoyen ». Ils avaient aussi indiqué que la grève n’était qu’« un prélude » avant « une escalade majeure » si les autorités passent à l’acte.Avec la baisse des revenus réels et la hausse des frais des deux entreprises, en marge de la dépréciation abyssale de la monnaie nationale (s’échangeant hier à plus de 27 300 livres sur le marché parallèle), les scénarios vers une modification des tarifs pour les abonnés se multiplient. Sans l’accord d’un exécutif actuellement aux abonnés absents, sur fond de crise gouvernementale depuis plusieurs semaines, les opérateurs libanais et le ministère des Télécoms sont toutefois pieds et poings liés à la parité officielle en ce qui concerne la facturation de leurs services. Alfa et Touch sont en effet repassés sous la coupe de l’État en septembre et octobre 2020 et toute décision exécutoire relative à leurs financements et à une éventuelle augmentation des tarifs relève du Conseil des ministres.

Plus d’une semaine après avoir entamé leur grève, les employés des deux sociétés de téléphonie mobile au Liban, Alfa et Touch, ont finalement levé leur mouvement mardi tard dans la soirée, annonçant que leurs revendications avaient été satisfaites.Le mouvement de grève avait démarré le 13 décembre, avec l’objectif affiché de faire pression pour renégocier les modalités de...

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