Des familles de fonctionnaires détenus dans le cadre de l'instruction sur la double explosion au port de Beyrouth ont été reçues mercredi par le Premier ministre Nagib Mikati, devant lequel elles ont déploré que leurs proches soient "victimes des querelles politiques et judiciaires et des tergiversations dans l'enquête".
Certains fonctionnaires sont détenus "depuis près de 500 jours pour une seule raison : ils n'ont pas péri dans l'explosion", ont souligné ces familles lors de leur réunion avec M. Mikati au Grand Sérail, selon un communiqué publié par la présidence du Conseil. Elles ont déploré le fait qu'ils soient "victimes de la confusion, des querelles politiques et judiciaires et des tergiversations dans l'enquête", qui est régulièrement suspendue en raison de multiples recours intentés contre le juge Tarek Bitar par des responsables politiques poursuivis. "Nous sommes venus vous demander de nous aider à ce que l'injustice dont ils sont victimes soit levée", a ajouté le porte-parole de ces familles à l'attention de Nagib Mikati. Une autre porte-parole a de son côté souligné que les fonctionnaires détenus "ne savent même pas quelle faute ils ont commise", critiquant le fait qu'ils n'ont été interrogés que deux fois au cours de leur détention et appelant à ce qu'ils soient assignés à domicile.
Une quinzaine de personnes, principalement des fonctionnaires et responsables sécuritaires, notamment le directeur des Douanes, Badri Daher, restent en détention depuis un an, alors que l'enquête piétine en raison d'ingérences politiques. Samedi dernier, le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) avait pris fait et cause pour ces détenus, reprochant le "caractère discrétionnaire" de l'enquête du juge Bitar et ces détentions prolongées.
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