Rechercher
Rechercher

Politique - Libertés

Un journaliste anti-Hezbollah, Mohammad Barakat, affirme avoir été menacé de mort

Un journaliste anti-Hezbollah, Mohammad Barakat, affirme avoir été menacé de mort

Mohammad Barakat, directeur de la rédaction du site Asas. Photo fournie par le journaliste

Mohammad Barakat, directeur de publication du site d’information Asas, un site d’analyse politique fondé par l’ancien ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk, a révélé ces derniers jours avoir été victime de menaces de mort au Liban-Sud. Farouche opposant au Hezbollah et connu pour son franc-parler et ses critiques virulentes contre le parti chiite, le journaliste dit avoir déjà été menacé à plusieurs reprises par le passé. Dans un entretien télévisé accordé à la MTV samedi dernier, il a révélé les dessous d’un incident qui s’était déroulé il y a deux mois.

Lire aussi

Rejet d’une plainte de l’ordre des rédacteurs contre le Rassemblement alternatif

Selon lui, des inconnus se sont présentés au domicile de sa tante situé tout près de sa maison familiale au Liban-Sud, dans la localité de Rab el-Talatine. S’adressant à sa tante – dont la famille est pro-Hezbollah – l’un des inconnus lui a dit : « Nous connaissons bien cette maison, en montrant du doigt la résidence du journaliste. Dites à Mohammad Barakat qu’il fasse attention à lui parce que les circonstances sont telles que le sang pourra couler. » « J’en ai aussitôt informé les services de renseignements de l’armée. Ma tante, elle, s’est rendue au poste de gendarmerie de Adayssé pour porter plainte, sauf que la police a refusé d’établir un procès-verbal de ce qui s’est passé. Ma tante, à qui l’on avait promis de la rappeler, n’a jamais été contactée », poursuit le journaliste. Sa tante s’est ensuite rendue auprès du parquet de Nabatiyé pour y déposer une plainte qui n’a jamais eu de suite. S’étant accordé un laps de temps suffisant avant de rendre l’affaire publique, il a jugé nécessaire d’en informer les médias, afin de mieux se protéger, selon lui. En septembre 2020, le journaliste avait également reçu, toujours selon sa version des faits, plusieurs appels anonymes se reproduisant à partir de numéros différents qui étaient ensuite déconnectés sur-le-champ. Il avait alerté le public en publiant ces numéros sur sa page Facebook.

Le cas Lokman Slim

Les tentatives d’intimidation sont devenues monnaie courante au Liban et se multiplient chaque fois que la tension monte : des menaces via les réseaux sociaux couplées d’appels téléphoniques énigmatiques sont adressés à des journalistes ou intellectuels considérés comme des faucons du camp hostile au Hezbollah. Ces menaces restent parfois lettre morte, mais le passage à l’acte n’est pas à écarter. Ce fut notamment le cas lorsque Lokman Slim, écrivain et activiste politique, avait été menacé, notamment lors du soulèvement populaire d’octobre 2019. Il était également accusé d’être à la solde des États-Unis, une réthorique utilisée pour discréditer tous les opposants au Hezbollah. Après avoir reçu à un rythme presque régulier des menaces de tout genre, Lokman Slim a été retrouvé assassiné dans sa voiture au Liban-Sud, le 4 février dernier.

Lire aussi

La journaliste Nada Homsi répond aux "accusations ridicules et dangereuses" de la SG

En novembre dernier, le jeune comédien Hussein Kaouk, 28 ans, connu pour ses sketches humoristiques qui dépeignent la société libanaise et plus particulièrement les milieux chiites, a été à son tour la cible d’une virulente campagne d’intimidation et de discours haineux de la part du Hezbollah et de ses partisans. Quant à Mohammad Barakat, il refuse d’accuser qui que ce soit et se contente de dire qu’il est « originaire d’un village frontalier avec Israël » considéré comme un périmètre sécuritaire par excellence et quadrillé par le Hezbollah, l’armée et la Force intérimaire des Nations unies (Finul). Le président de l’ordre des journalistes, Joseph Kossaïfi, l’a contacté hier pour lui exprimer sa solidarité. M. Kossaïfi a condamné l’incident et appelé les services de sécurité et la justice à intensifier leurs efforts pour démasquer les auteurs de ces menaces.

Lire aussi

La condamnation de Radwan Mortada par le tribunal militaire relance le débat

Mohammad Barakat, directeur de publication du site d’information Asas, un site d’analyse politique fondé par l’ancien ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk, a révélé ces derniers jours avoir été victime de menaces de mort au Liban-Sud. Farouche opposant au Hezbollah et connu pour son franc-parler et ses critiques virulentes contre le parti chiite, le journaliste dit avoir déjà...

commentaires (7)

Il n’ a qu’a partir du sud et aller dans un autre pays et demander asile politique puisque c’est les mollahs Iraniens et le Hezbollah ou parti du diable qui gouverne le pays .

Eleni Caridopoulou

20 h 42, le 21 décembre 2021

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Il n’ a qu’a partir du sud et aller dans un autre pays et demander asile politique puisque c’est les mollahs Iraniens et le Hezbollah ou parti du diable qui gouverne le pays .

    Eleni Caridopoulou

    20 h 42, le 21 décembre 2021

  • Les mêmes qui ont assassiné Samir Kassir, Gébrane Tuéni et Lokman Slim. Les mêmes que l'autre Gébrane (qui ment comme il respire) et son beau-père supplient pour obtenir leur appui politique (décisif !) pour les prochaines présidentielles.

    Youssef Najjar

    17 h 59, le 21 décembre 2021

  • La justice se met en qu’âtre et agit rapidement lorsque l’ordre est donné par le barbu ou son acolyte et traîne les pieds lorsqu’il s’agit d’exactions et de menaces de mort ou d’appel à la haine proférés par les vendus. Comme l’article le précise, aucune plainte n’a été acceptée et aucune enquête sur les criminels qui menacent des citoyens honnêtes et patriotiques. C’est réservé aux seuls fossoyeurs qui sur des rumeurs inventées de toutes pièces obligent la justice à convoquer ces citoyens devant un tribunal militaire pour les punir d’actes jamais commis pour satisfaire le barbu et soit disant acheter la paix intérieure. Il ne faut surtout pas froisser les fossoyeurs sous peine de subir des guerres intérieures, alors on préfère trahir plutôt qu’agir pour arrêter ce cercle vicieux qui ne fait que leur ouvrir des boulevards pour détruire toute résistance naissante face aux traitres. Bravo la justice. Quand aux forces de la sécurité intérieure, on sait à qui ils l’ont confié pour terroriser les libanais et les empêcher de libérer leur pays de cette mafia vendue avec l’accord de tous les députés, du chef du parlement et du président de la république et même du soit disant plus grand parti protecteur des chrétiens qui rase les murs et ne retrouve la parole que lorsqu’il s’agit de ses intérêts où il se montre menaçant et n’hésite pas à bloquer le pays pour satisfaire les envies du boni menteur. Bande de racailles

    Sissi zayyat

    12 h 43, le 21 décembre 2021

  • Nous sommes tous condamnés par ce parti fasciste iranien obscur et sommes sur la paille ou en exode comme autrefois, il y a deux mille ans. Maybe the messiah will come again and save us ,,,

    Wow

    12 h 12, le 21 décembre 2021

  • LES CRIMINELS ONT TOUJOURS LES MAINS PLONGEES DANS LES CRIMES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 38, le 21 décembre 2021

  • MIKATI N'EST PAS CONCERNÉ PAR CET AFFAIRE. IL RESSEMBLE À UN HOMME DIVORCÉ QUI S'OCCUPE QUE DE LUI MÊME.

    Gebran Eid

    09 h 28, le 21 décembre 2021

  • Bien fait pour lui! Puisqu'il n'est pas d'accord avec le Hezbollah, il est donc un traître, un agent israélien, payé par l'Amérique. Comment peut-on oser critiquer la courageuse RESISTANCE qui, au Liban et dans tous les pays du Proche-Orient, combat pour défendre les intérêts de l'Iran - Pardon: du Liban ( curieux comme ce lapsus me vient toujours au bout de la langue ou des doigts à chaque fois qu'il est question du Hezbollah. Freud aurait certainement trouvé une explication)? D'ailleurs, s'opposer au Parti de Dieu, s'est s'opposer à Dieu lui-même: à mort le blasphémateur!

    Yves Prevost

    07 h 24, le 21 décembre 2021

Retour en haut