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L'AIEA ne pourra visionner le contenu des caméras sans une levée des sanctions

L'AIEA ne pourra visionner le contenu des caméras sans une levée des sanctions

Le logo de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, au siège de l'institution à Vienne. Photo AFP / JOE KLAMAR

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne pourra visionner le contenu de caméras de surveillance sur un site nucléaire iranien qu'après une levée des sanctions sur la République islamique, a indiqué jeudi l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).

Quatre caméras de surveillance de l'AIEA, chargée de surveiller le programme nucléaire iranien, sont hors d'usage depuis juin sur le site Tesa, qui fabrique des centrifugeuses à l'ouest de Téhéran, après un "sabotage" attribué par Téhéran à Israël. L'Iran et l'AIEA se sont mis d'accord mercredi sur le remplacement de ces caméras.

"Les caméras seront installées de manière à ce qu'elles prennent des vidéos qui seront stockées dans la mémoire des caméras", a affirmé à l'agence Irna le porte-parole de l'OIEA Behrouz Kamalvandi. "Lorsqu'elles seront pleines, les cartes mémoire seront retirées et placées sous le contrôle conjoint de l'Iran et de l'Agence (...) L'Agence n'aura en aucun cas accès à ces informations avant la levée des sanctions", a-t-il ajouté.

En 2018, les Etats-Unis s'étaient retirés de l'accord international conclu à Vienne en 2015 et destiné à limiter le programme nucléaire iranien en échange d'une levée de sanctions internationales contre l'Iran. Ils avaient alors réimposé et durci les sanctions contre Téhéran qui pèsent aujourd'hui lourdement sur l'économie iranienne. Des pourparlers se tiennent actuellement à Vienne pour tenter de ressusciter l'accord de 2015 mais elles patinent et les Occidentaux ont multiplié les critiques à l'encontre de Téhéran.

Le 23 novembre, le directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, s'était rendu à Téhéran pour tenter de régler la question des caméras de surveillance défectueuses. Le non-remplacement des caméras affecte "sérieusement la capacité de surveillance, ce qui est essentiel pour un retour sur l'accord sur le nucléaire", avait-il dit.

Le principal journal ultra-conservateur iranien Keyhan a lui critiqué jeudi le remplacement des caméras. "En autorisant le remplacement des caméras endommagées, l'Iran a fait un cadeau à ceux qui l'ont mis sous pression", a écrit le quotidien. "Le récent accord avec l'AIEA représente une concession discutable car il n'y aucune garantie que les sanctions seront définitivement levées", relève le journal.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne pourra visionner le contenu de caméras de surveillance sur un site nucléaire iranien qu'après une levée des sanctions sur la République islamique, a indiqué jeudi l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).
Quatre caméras de surveillance de l'AIEA, chargée de surveiller le programme nucléaire iranien, sont hors d'usage...