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L'Iran accepte de remplacer des caméras de surveillance sur un site nucléaire

L'Iran accepte de remplacer des caméras de surveillance sur un site nucléaire

Un drapeau iranien devant la centrale nucléaire de Bouchehr au sud de Téhéran. Photo d'archives AFP

L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se sont mis d'accord mercredi sur le remplacement des caméras de surveillance endommagées sur le site nucléaire de Tesa, à l'ouest de Téhéran, ce que la République islamique a qualifié de "geste de bonne volonté" de sa part.

Cette décision inattendue est survenue mercredi alors que des pourparlers à Vienne sur le nucléaire iranien patinent et que les Occidentaux ont multiplié les critiques et reproches à l'encontre de Téhéran.

Destinées à redonner vie à un accord moribond depuis le départ spectaculaire des Etats-Unis en 2018, ces négociations ont repris le 29 novembre dans la capitale autrichienne entre l'Iran, la Russie, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et la Chine.

"L'Iran autorise l'installation par l'AIEA de nouvelles caméras pour remplacer celles endommagées lors d'une opération de sabotage" contre le site nucléaire de Karaj, a annoncé l'agence Nournews, considérée comme étant proche du Conseil national de la sécurité, la plus haute instance sécuritaire d'Iran.

Dans un communiqué, l'AIEA a de son côté confirmé qu'"à la suite d'un accord intervenu mercredi entre le secrétaire-général de l'AIEA Rafael Mariano Grossi et le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) Mohammad Eslami", l'AIEA allait installer "bientôt de nouvelles caméras de surveillance sur le site de Karaj, qui fabrique des centrifugeuses".

Ces caméras avaient été endommagées le 23 juin selon l'Iran, qui avait alors affirmé avoir déjoué une opération de "sabotage" d'Israël, contre un bâtiment de son organisation de l'énergie atomique (OIEA), à Tesa. Une enquête avait été ouverte, avait affirmé le pays.

"Il s'agit d'un développement important pour le travail de vérification et de suivi par l'AIEA. J'espère sincèrement que nous allons continuer nos discussions constructives pour résoudre toutes les questions de garanties en suspens en Iran", a dit M. Grossi.

Pour sa part, l'Iran a mis en avant un "geste de bonne volonté", visant à "mettre fin aux malentendus dans ses rapports avec l'AIEA", selon l'ensemble des agences iraniennes.

"Très, très important"

"Après la fin de l'enquête de sécurité sur les caméras endommagées, ainsi que de la décision de l'Agence de condamner le sabotage dans le complexe de Tesa et d'accepter l'inspection technique des caméras par des experts iraniens avant leur installation, l'Iran a autorisé que l'Agence remplace des caméras endommagées par de nouvelles", ont précisé les agences iraniennes.

L'agence Nournews rappelle qu'en vertu d'une loi votée par le Parlement iranien, "les images enregistrées par les nouvelles caméras ne seront pas fournies à l'AIEA comme c'était le cas pour les images des caméras précédentes et resteront auprès de l'OIEA, en Iran".

A plusieurs reprises, la République islamique d'Iran a accusé ou soupçonné Israël, son ennemi juré, d'avoir saboté certaines de ses installations nucléaires. Israël accuse pour sa part depuis des années l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire, ce que Téhéran dément.

Le 23 novembre, le directeur général de l'AIEA s'était rendu à Téhéran pour tenter de régler la question des caméras de surveillance, soulignant qu'il s'agissait "d'une question très, très importante". Il avait déclaré que le non-remplacement des quatre caméras endommagées "affectait sérieusement la capacité de surveillance (des activités du site de Tesa), ce qui est essentiel pour un retour sur l'accord sur le nucléaire".

L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se sont mis d'accord mercredi sur le remplacement des caméras de surveillance endommagées sur le site nucléaire de Tesa, à l'ouest de Téhéran, ce que la République islamique a qualifié de "geste de bonne volonté" de sa part.Cette décision inattendue est survenue mercredi alors que des pourparlers à Vienne sur le nucléaire...