Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Enquête sur le port, frontière maritime : Amal s'en prend implicitement au camp aouniste

Enquête sur le port, frontière maritime : Amal s'en prend implicitement au camp aouniste

Le logo du mouvement Amal. Photo ANI

Le bureau politique du mouvement Amal, dirigé par le président du Parlement, Nabih Berry, a critiqué implicitement le Courant patriotique libre (CPL) du député Gebran Bassil, l'interpellant sur plusieurs dossiers, notamment l'enquête sur l'explosion au port de Beyrouth, ou encore la délimitation de la frontière maritime avec Israël. Ces critiques s'inscrivent dans le bras-de-fer politique entre Amal et la formation fondée par le président de la République, Michel Aoun.

Dans un communiqué, le mouvement Amal a d'abord accusé, sans le nommer, le juge Tarek Bitar, en charge de l'enquête, "d'ébranler la stabilité interne, de faire du ciblage politique et d'instrumentaliser le crime du port". "Celui qui était censé dévoiler la vérité et informer les Libanais des détails concernant le crime ainsi que la cargaison de la mort, ses propriétaires et les parties qui se cachent derrière (...), continue d'effectuer des manœuvres politiques, sous couvert de justice", estime Amal, dans une critique voilée au CPL qui soutient le juge Bitar. Le mouvement de Nabih Berry a également déploré le fait que "cette partie, et ceux qui l'emploie, ne se soient pas contentés du sang versé lors des affrontements armés de Tayouné", accusant implicitement par là le camp du président Aoun de "la paralysie politique et administrative dans les institutions constitutionnelles".

Le mouvement chiite ainsi que le Hezbollah réclament le dessaisissement du juge Bitar. Ils réclament la mise en place d'une Haute cour chargée de juger les présidents et les ministres. Ils avaient appelé, le 14 octobre dernier, à une manifestation contre le magistrat qui avait dégénéré en affrontements armés opposant des partisans de ces partis à des habitants du quartier de Aïn el-Remmané, où les Forces libanaises ont une forte présence.

S'exprimant au sujet des négociations sur la démarcation de la frontière maritime entre le Liban et Israël, un processus bloqué depuis des mois, le bureau politique du mouvement Amal a interpellé le ministère de l'Energie "et celui qui se tient derrière lui", et s'est interrogé sur le silence qui entoure le forage israélien de gaz, notamment au niveau du bloc 9, une zone disputée par le Liban et Israël.

Le ministre de l’Énergie, Walid Fayad, proche du président Aoun, avait annoncé fin novembre avoir signé une décision réinitialisant le second round d’attribution des licences d’exploration et d’exploitation des réserves supposées d’hydrocarbures offshore situés dans la zone économique exclusive (ZEE) du Liban. Le nombre de blocs en jeu est passé de 5 à 8 (soit la totalité de ceux restants), tandis que la date limite a été fixée au 15 juin 2022 par l’Autorité de l’énergie (la Lebanese Petroleum Association ou LPA), l’instance rattachée au ministère de l’Énergie et chargée de piloter la procédure.

Le bureau politique du mouvement Amal, dirigé par le président du Parlement, Nabih Berry, a critiqué implicitement le Courant patriotique libre (CPL) du député Gebran Bassil, l'interpellant sur plusieurs dossiers, notamment l'enquête sur l'explosion au port de Beyrouth, ou encore la délimitation de la frontière maritime avec Israël. Ces critiques s'inscrivent dans le bras-de-fer...