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Monde - Nucléaire/Ukraine

Fermes avertissements du G7 à l’Iran et à la Russie

Washington, qui soupçonne Téhéran de vouloir gagner du temps pour développer son programme nucléaire, a confirmé qu’un plan B aux contours encore flous était en préparation.

Fermes avertissements du G7 à l’Iran et à la Russie

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, au moment de son arrivée au G7 à Liverpool, au Royaume-Uni, le 12 décembre 2021. Anthony Devlin/ Reuters

L’Iran a une « dernière chance » de négocier sérieusement pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien, a prévenu hier la chef de la diplomatie britannique Liz Truss au terme d’une réunion du G7, qui a aussi mis en garde la Russie contre une invasion de l’Ukraine. « C’est la dernière chance pour l’Iran de venir à la table des négociations avec une solution sérieuse à ce problème », a dit la ministre, dont le pays préside actuellement le groupe des grandes puissances. Elle a exhorté l’Iran à venir « avec une proposition sérieuse ». « Il est vital qu’il le fasse » car « nous ne laisserons pas l’Iran se doter de l’arme nucléaire », a martelé Liz Truss lors d’une conférence de presse à Liverpool, dans le nord de l’Angleterre.

Les négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis, par l’intermédiaire notamment des Européens, ont repris fin novembre à Vienne pour tenter de ressusciter l’accord de 2015 censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique. Les Américains se sont retirés en 2018 de ce texte, sous la présidence de Donald Trump qui a rétabli ses sanctions contre Téhéran, lequel en réponse s’est affranchi progressivement des restrictions à son programme nucléaire.

Conséquences « massives »

L’actuel président des États-Unis Joe Biden s’est dit prêt à revenir dans l’accord si l’Iran renoue aussi avec ses engagements, mais les négociations qui ont débuté en avril dernier et viennent de reprendre après cinq mois d’arrêt semblent dans l’impasse. Les Occidentaux ont accusé les Iraniens d’avoir fait marche arrière par rapport au printemps. La diplomatie américaine soupçonne ouvertement le pays ennemi de vouloir gagner du temps pour parallèlement développer son programme nucléaire qui le rapproche de plus en plus de la bombe. Washington a prévenu ces derniers jours qu’il ne laisserait pas encore longtemps Téhéran adopter cette attitude, et a confirmé qu’un plan B aux contours encore flous était en préparation. Mais c’est la première fois qu’un pays membre de l’accord affirme qu’il s’agit des négociations de la dernière chance.

Selon Liz Truss, ce G7 des ministres des Affaires étrangères a aussi affiché un front uni face à Moscou, que les Occidentaux accusent depuis quelques semaines de préparer une éventuelle invasion de l’Ukraine, malgré les démentis du Kremlin.

La réunion de Liverpool a montré, selon la ministre britannique, que les pays du G7 « sont très clairs » sur le fait « qu’il y aurait des conséquences massives pour la Russie en cas d’incursion en Ukraine ». Dans une déclaration commune, les ministres des Affaires étrangères du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis ainsi que le haut représentant de l’Union européenne appellent la Russie à la « désescalade » et à « la recherche de solutions diplomatiques ». « Nous sommes unis dans notre condamnation du renforcement de la présence militaire et du discours agressif de la Russie à l’encontre de l’Ukraine », écrivent-ils, réaffirmant leur « soutien sans faille à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».

La menace de sanctions sans précédent a été formulée ces derniers jours par Washington et notamment par le président Joe Biden qui s’est entretenu avec son homologue russe Vladimir Poutine. Une responsable américaine présente à Liverpool avait assuré samedi qu’il était encore possible de résoudre « par la diplomatie » cette nouvelle crise ukrainienne. Pour cela, le gouvernement américain a annoncé qu’il dépêchait sa secrétaire d’État adjointe chargée de l’Europe, Karen Donfried, en Ukraine et en Russie, d’aujourd’hui à mercredi, en quête de « progrès diplomatiques pour mettre fin au conflit dans le Donbass », dans l’est de l’Ukraine, « en mettant en œuvre les accords de Minsk ».

Ces accords conclus en 2015 pour mettre fin à la guerre qui a éclaté un an plus tôt dans cette région ukrainienne entre les forces de Kiev et des séparatistes prorusses n’ont jamais été vraiment respectés. Si la Russie « décide de ne pas emprunter cette voie » diplomatique, « il y aura des conséquences massives et un prix important à payer, et le G7 est absolument uni là-dessus », avait déjà prévenu la responsable américaine. « Non seulement les pays qui étaient dans la salle mais un nombre encore plus grand d’États démocratiques nous rejoindraient pour en faire payer le prix » à la Russie, avait-elle ajouté. Le pape François a déclaré hier prier pour « la chère Ukraine », espérant « que les tensions soient désormais résolues par un dialogue international sérieux et non par les armes ».

Source : AFP

L’Iran a une « dernière chance » de négocier sérieusement pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien, a prévenu hier la chef de la diplomatie britannique Liz Truss au terme d’une réunion du G7, qui a aussi mis en garde la Russie contre une invasion de l’Ukraine. « C’est la dernière chance pour l’Iran de venir à la table des négociations avec une solution...
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