
Des livres libanaises et des dollars. Photo Joseph EID/AFP
Plusieurs sources contactées par notre publication jumelle L'Orient-Today ont assuré que les anciens billets de 100 dollars étaient toujours valides, que leur valeur était inchangée, et que les commerçants ainsi que les agents de change qui les refusaient n’avaient aucune raison légitime ou légale de le faire du moment qu’ils étaient en bon état.
Un représentant de la Banque du Liban a insisté sur le fait que le dollar était une devise officielle ayant un cours légal et que ni la banque centrale, ni les banques libanaises, ni les agents de change, n’étaient compétents ou autorisés à décider quelles séries de billets étaient valides ou pas. Le représentant de la BDL a ajouté que les anciens billets émis avant 2013 étaient appelés « billets blancs », contre « billets bleus » pour les nouvelles séries possédant un marqueur de cette couleur en « trois dimensions » qui coupe généralement le billet au milieu dans le sens de la largeur.
Un représentant de l’ambassade des États-Unis a quant à lui déclaré dans un communiqué transmis à L’Orient-Today que « tous les billets de la Réserve fédérale américaine (…) de 1914 à maintenant » pouvaient être utilisés légalement comme monnaie d’échange à leur valeur nominale. Il a invité les personnes dans le doute à consulter le site de la Réserve fédérale américaine (Fed). Une source bancaire a cependant précisé que certains établissements refusaient certains billets émis avant une certaine date, remontant cependant bien au-delà de 2013.
Selon Mario Boghos, un agent de change, certains acteurs non agréés ont récemment commencé à demander des commissions aux clients qui venaient leur échanger des « anciens » dollars. Un phénomène qui a contribué à alimenter un vent de panique parmi les professionnels économiques libanais déjà pris à la gorge par la dépréciation de la livre et les restrictions bancaires mises en place par les banques depuis le début de la crise. Il a appelé les personnes confrontées à ce genre de situation à faire remonter l’information à la BDL. Enfin dans un communiqué publié mardi, la société de transfert d'argent OMT a démenti refuser les billets mis en circulation avant 2013, du moment qu'ils sont en bon état, ni demandé de commission pour les accepter.
L'économie libanaise est très dollarisée depuis les années 1980 période marquée par la guerre civile et une inflation brutale. Le billet vert, sur lequel la valeur de la livre a officiellement été arrimée entre 1997 et aujourd'hui par la BDL au taux de 1 507,5 livres, est devenu encore plus central dans les échanges depuis l'effondrement de la monnaie nationale à partir de 2019.
commentaires (6)
« Une source bancaire a cependant précisé que certains établissements refusaient certains billets émis avant une certaine date, remontant cependant bien au-delà de 2013. » C’est ce qu’on appelle la précision : 3 certains dans ces malheureux lignes et pour dire QUOI?
Karam Georges
14 h 40, le 08 décembre 2021