Le syndicat des transporteurs routiers a annoncé hier le début d’une grève ouverte et des manifestations à travers tout le territoire libanais jeudi afin de protester contre le gouvernement qui n’a pas répondu à leurs revendications concernant une amélioration de leurs conditions de travail, dans un Liban en crise socio-économique depuis un peu plus de deux ans. À l’issue d’une réunion, le président du syndicat Bassam Tleiss a rappelé les promesses faites par le gouvernement de Nagib Mikati et déploré qu’elles n’aient pas été respectées. Il a assuré, par ailleurs, que la circulation ne serait pas bloquée dans le pays et qu’aucune atteinte ne serait portée aux propriétés publiques et privées.
Le 26 octobre dernier, des représentants du syndicat, qui étaient censés organiser une « journée de colère » le lendemain, avaient reporté leur grève au 1er décembre après avoir reçu des promesses du gouvernement. Des représentants du syndicat s’étaient alors entretenus avec le Premier ministre, le ministre des Finances Youssef Khalil, le ministre des Travaux publics et des Transports Ali Hamiyé et le ministre de l’Intérieur Bassam Maoulaoui, qui leur avaient promis de répondre à leurs revendications. Celles-ci concernent principalement l’amélioration des conditions de travail des employés, qui se sont rapidement détériorées au cours des derniers mois au vu de l’effondrement financier du pays.
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