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Dernières Infos - Liban

"La démission de Cordahi était nécessaire", affirme Mikati

Le ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi (g), remettant sa démission au chef du gouvernement, Nagib Mikati, au Grand sérail, le 3 décembre 2021. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, a estimé, vendredi, que la démission du ministre de l'Information, Georges Cordahi, annoncée quelques heures plus tôt, était nécessaire pour tenter de rétablir les rapports entre le Liban et les monarchies du Golfe, après la crise politico-diplomatique provoquée par des déclarations du ministre.

Dans un communiqué publié à l'issue d'un entretien avec M. Cordahi qui lui a remis sa démission écrite, M. Mikati, dont le gouvernement ne se réunit plus de puis le 12 octobre en raison d'une crise politique interne, a affirmé que la démission du ministre était "nécessaire (...) et pavera la voie à un règlement des problèmes qui minent les relations avec nos frères du royaume (wahhabite) et les autres pays du Golfe, après les divergences observées ces dernières années".

"Le Liban restera arabe, et il est membre fondateur de la Ligue des États arabes. Il aspire aux meilleures relations avec les frères arabes", a encore dit le chef du gouvernement, réitérant sa "détermination à appliquer la déclaration ministérielle, notamment pour ce qui est du renforcement des rapports avec ces pays, et de la distanciation par rapport aux conflits arabes et la non-ingérence dans les affaires intérieures de ces États". M. Mikati a également invité "les frères arabes à se tenir aux côtés du Liban en ces temps de crise", le pays étant plongé dans le pire marasme économique de son histoire moderne et ayant besoin d'une assistance financière internationale conditionnée par les puissances étrangères à de sérieuses réformes.

Le chef du gouvernement s'est aussi engagé à renforcer le contrôle des frontières terrestres et maritimes libanaises, et empêcher le trafic de drogue vers les pays du Golfe. En avril dernier, Riyad avait suspendu l'importation de fruits et légumes en provenance du Liban, après la saisie d'une cargaison de Captagon dans des grenades exportées en Arabie et ayant transité le Liban. Riyad avait décidé, par la suite, de suspendre toutes les importations du Liban lorsqu'il a rappelé son ambassadeur au Liban, tout comme l'ont fait plusieurs monarchies du Golfe.

Le ministre libanais de l'Information a démissionné, vendredi, de ses fonctions pour faciliter une sortie de crise diplomatique entre le Liban et l'Arabie saoudite, avant une visite du président français Emmanuel Macron dans le royaume. M. Cordahi avait déclenché, fin octobre, la colère de Riyad en estimant, lors d'un entretien télévisé, que les groupes chiites houthis combattus par une coalition saoudienne au Yémen se défendaient face à une agression extérieure. Il n'y a cependant aucune garantie immédiate que sa démission améliorerait les relations du Liban avec les États du Golfe, devenues de plus en plus tendues ces dernières années en raison de l'influence croissante du Hezbollah.

Dans des déclarations à la presse, le chef de la diplomatie saoudienne avait, à plusieurs reprises, souligné que la crise n'avait pas été provoquée par les seuls propos de M. Cordahi mais avaient en toile de fond la mainmise toujours plus importante du Hezbollah sur la politique libanaise.

Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, a estimé, vendredi, que la démission du ministre de l'Information, Georges Cordahi, annoncée quelques heures plus tôt, était nécessaire pour tenter de rétablir les rapports entre le Liban et les monarchies du Golfe, après la crise politico-diplomatique provoquée par des déclarations du ministre.Dans un communiqué publié à l'issue d'un...