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Politique - Le pape à Chypre

« Quand je pense au Liban, je suis très préoccupé »

Pour Béchara Raï, qui a rencontré le souverain pontife à Chypre, « le principal problème du pays est politique ».

« Quand je pense au Liban, je suis très préoccupé »

Le pape François serrant la main du patriarche maronite Béchara Raï, en la cathédrale maronite Notre-Dame des Grâces de Nicosie, hier. Handout/Vatican Media/AFP

Le pape François s’est dit « très préoccupé » hier à Chypre par la crise sociale, économique et humanitaire que traverse le Liban, lors d’un discours en la cathédrale maronite Notre-Dame des Grâces de Nicosie, où il a rencontré le patriarche maronite Béchara Raï dès son arrivée sur l’île méditerranéenne où il effectue une visite de deux jours. « Quand je pense au Liban, je suis très préoccupé par la crise dans laquelle il se trouve et je ressens la douleur d’un peuple fatigué et éprouvé par la violence et la souffrance », a déclaré le pape, ajoutant « porter dans (sa) prière le désir de paix qui monte du cœur de ce pays ». En juillet, François avait appelé les Libanais à ne pas perdre confiance, pressant pour des « solutions urgentes » à la crise et promettant de se rendre au Liban.

Fanfare et tapis rouge

À son arrivée à Chypre dans l’après-midi, le pape avait été accueilli par les autorités avec une fanfare et un tapis rouge à sa descente de l’avion, sous un grand soleil. « Bienvenue à Chypre ! », « Pape François, on vous aime ! », a chanté un groupe d’enfants dont l’un portait un drapeau libanais. « Priez pour le Liban ! » ont-ils également entonné. Selon des responsables de l’Église maronite, un millier de Libanais sont venus à Chypre pour l’occasion. Le pape devrait évoquer la crise au Liban, pays plongé dans une crise socio-économique sans précédent. Les maronites chypriotes, descendants de Libanais et de Syriens qui ont migré vers l’île dès le VIIIe siècle, constituent moins de 1 % de la population de Chypre.

Plus tôt dans la journée, le patriarche maronite avait déclaré, lors d’un entretien avec l’archevêque orthodoxe de Chypre, Chrysostome II, que « le principal problème au Liban est politique. Viennent ensuite les problèmes sociaux et économiques ». « La solution n’est pas entre nos mains. Le peuple est d’un côté, et la politique de l’autre », a-t-il déploré. « Mais nous croyons toujours que notre pays est le pays de la liberté, de l’ouverture, du vivre-ensemble et de la démocratie, et nous espérons qu’il se redressera », a dit Mgr Raï.La suite du séjour du patriarche Raï et de la délégation qui l’accompagne sera de nature pastorale. Il est réservé à une série de visites auprès de la petite communauté maronite de l’île, en particulier aux quatre villages maronites situés dans la partie turque de Chypre, et à des rencontres avec les maronites de Nicosie et de Limassol. Durant leur séjour, Mgr Raï et la délégation seront les hôtes de Mgr Salim Sfeir, archevêque maronite de Chypre, dont le siège se trouve à Nicosie. Dans un message adressé aux maronites sous sa juridiction, ce dernier avait invité les fidèles à s’associer, « en signe de communion », aux deux visites du pape François et du patriarche Raï. Le chef de l’Église maronite effectuera demain une visite pastorale aux villages maronites d’Aya Marina, Asomatos, de Karpasha et Kormakitis. Dans ce dernier village, il célébrera « une messe de reconsécration » de l’église Saint-Georges. Dimanche, le patriarche tiendra deux messes, l’une en matinée en l’église Saint-Charbel à Limassol où il ouvrira le bazar de Noël, l’autre en la cathédrale Notre-Dame des Grâces à Nicosie, qui sera suivie d’un accueil de la communauté. Lundi, Béchara Raï célébrera la messe en l’église Saint-Maron – Anthoupoli et y visitera l’école éponyme ainsi que le nouveau bâtiment de la maison de retraite Saint-Antoine, signes de l’implantation urbaine de la communauté. Après une visite à l’église Sainte-Marina et une visite au monastère du prophète Élie, à Kotsiatis, le patriarche doit présider une messe en l’église Saint-Joseph à Larnaca.

Le pape François s’est dit « très préoccupé » hier à Chypre par la crise sociale, économique et humanitaire que traverse le Liban, lors d’un discours en la cathédrale maronite Notre-Dame des Grâces de Nicosie, où il a rencontré le patriarche maronite Béchara Raï dès son arrivée sur l’île méditerranéenne où il effectue une visite de deux jours. « Quand je...

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Au moins une bonne nouvelle

Eleni Caridopoulou

19 h 08, le 03 décembre 2021

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  • Au moins une bonne nouvelle

    Eleni Caridopoulou

    19 h 08, le 03 décembre 2021

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