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Société - Crise au Liban

Accord avec la Banque mondiale pour soutenir les frais d'hospitalisation

Un montant se chiffrant à trois fois et demi le tarif officiel fixé par le ministère sera versé aux hôpitaux publics et privés pour alléger la facture des patients.

Accord avec la Banque mondiale pour soutenir les frais d'hospitalisation

Le ministre libanais de la Santé, Firas Abiad, lors d'une conférence de presse conjointe avec le directeur régional de la Banque mondiale, Saroj Kumar Jha, le 2 décembre 2021. Photo Dalati et Nohra

Le ministère libanais de la Santé et la Banque mondiale ont conclu jeudi un accord afin de soutenir les frais d'hospitalisation des patients affiliés au ministère, dans un pays en grave crise où près de 80% de la population vit désormais dans la pauvreté.

En vertu de cet accord, un montant trois fois et demi supérieur à celui couvert par le ministère sera donc payé aux hôpitaux, réduisant ainsi la différence à payer de la part des patients. Ce soutien est censé apporter donc un coup de pouce autant aux établissements de santé qu'aux malades, le secteur médical étant lui aussi au bord du gouffre, frappé par  la crise économique depuis 2019 puis affaibli par la pandémie de coronavirus apparue en février 2020 dans le pays.

"Fardeau du citoyen"

Lors d'une conférence de presse conjointe avec le directeur régional de la Banque mondiale, Saroj Kumar Jha, le ministre Abiad a évoqué "les circonstances financières difficiles dont souffrent les patients mais aussi les hôpitaux, en raison de l'effondrement de la monnaie locale, sans que cela ne soit accompagné d'un ajustement des tarifs de la part des assureurs qui se basent encore sur l'ancien taux de change (...)". "C'est pour cela qu'il était nécessaire de soulager les citoyens tout en relevant le niveau de préparation des hôpitaux avec la nouvelle vague de contaminations au coronavirus", a expliqué le ministre.

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"Le programme de coopération avec la Banque mondiale pour soutenir les frais d'hospitalisation des patients affiliés au ministère de la Santé concerne tous les hôpitaux, publics et privés, et se chiffre à trois fois et demi le tarif officiel fixé par le ministère. Cela va alléger le fardeau du citoyen et apporter un soutien aux hôpitaux afin qu'ils puissent continuer d'assumer leur rôle", a expliqué Firas Abiad.

"Ce soutien à hauteur de trois fois et demi le tarif du ministère s'applique aussi aux honoraires des médecins", a également précisé le ministre, expliquant que de la sorte, "chacun obtiendra ses droits intégralement, de sorte à aider les médecins à rester au Liban et à poursuivre leur mission".

Des hôpitaux qui "souffrent beaucoup"

Le ministre de la Santé a enfin précisé que ce programme fait partie d'un prêt de 120 millions de dollars (de la Banque mondiale, NDLR) dont 60 millions de dollars ont servi à financer les efforts pour la lutte contre le coronavirus, alors que le montant restant est affecté au soutien du secteur hospitalier, "en attendant un redressement de l'économie".

Pour sa part, Saroj Kumar Jha a dit : "Nous vivons dans ce pays et nous savons ce qui arrive lorsqu'un membre de la famille doit être hospitalisé. Les hôpitaux souffrent beaucoup pour préserver leur personnel médical et un bon niveau de services, à l'ombre de la crise financière qui frappe le Liban".

Dernièrement, ce sont les prix des médicaments qui ont connu une flambée après l'arrêt des subventions de l'Etat sur de nombreux traitements, les réserves de la Banque du Liban ayant atteint un seuil critique.

Le ministère libanais de la Santé et la Banque mondiale ont conclu jeudi un accord afin de soutenir les frais d'hospitalisation des patients affiliés au ministère, dans un pays en grave crise où près de 80% de la population vit désormais dans la pauvreté.En vertu de cet accord, un montant trois fois et demi supérieur à celui couvert par le ministère sera donc payé aux hôpitaux,...

commentaires (3)

Chapeau au ministre de la santé, c’est une vraie solution aux problèmes de fond, bien que le secteur (ainsi que le pays) ne doit compter indéfiniment sur les aides. Mais cette étape difficile doit être franchie avec les ides internationales en attendant de se remettre sur pied et de retrouver son autonomie.

Roll

07 h 28, le 03 décembre 2021

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Commentaires (3)

  • Chapeau au ministre de la santé, c’est une vraie solution aux problèmes de fond, bien que le secteur (ainsi que le pays) ne doit compter indéfiniment sur les aides. Mais cette étape difficile doit être franchie avec les ides internationales en attendant de se remettre sur pied et de retrouver son autonomie.

    Roll

    07 h 28, le 03 décembre 2021

  • AUX ABONNES ABSENTS : -les libanais/ses couverts dans le prive-pardon qui ne sont plus couverts dans le prive -les libanais/ses jamais admis a etre couverts par le CNSS parce que travailleurs autonomes ou chefs d une institution commerciale meme la plus petite(patron? Oooooh ! ) POUR LA RAISON IDIOTE SUIVANTE: CEUX LA SONT MILLIONAIRES EN VRAIS DOLLARS VERTS.... N'ONT DONC BESOIN D'AUCUNE ASSITSANCE , PAS LA MOINDRE ATTENTION DES MAFIEUX STUPIDES, ANCIENS COMME NOUVEAUX.

    Gaby SIOUFI

    16 h 38, le 02 décembre 2021

  • Et toutes ces contorsions, ces miseres, cette deliquescence totale du pays, pour rester, revolver sur la tempe, dans le camp de la moumanaa' !

    LeRougeEtLeNoir

    12 h 00, le 02 décembre 2021

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